Quand votre professeur écoute du hardcore... [PV]

Katherine soupira avant d’entrer dans l’enceinte du lycée vêtue de sa tenue de sport. Ce matin en effet, elle eut cours d’EPS, ce n’était pas des plus facile, plutôt fatiguée ces derniers temps en plus de cela. Son portable affichait dix heures, le rangeant après avoir pu s’informer, elle continua de marcher lentement en guise de récupération. Elle grelottait un peu, normal vu ses affaires. La blondinette accourut donc dans les dortoirs, cherchant à aller dans la chambre le plus vite possible. L’adolescente croisa quelques personnes, mais elle fut seule en entrant dans les pièces. Ses colocataires devaient être en cours à cette heure-ci, tandis qu’elle avait fini pour aujourd’hui, elle allait pouvoir se reposer. Garant ses cheveux attachés en queue de cheval, elle se déshabilla vivement et agilement. Enfilant par la suite un bas de pyjama long en soie pâle, un haut à fine bretelle qui semblait être de même composante et couleur, la jeune femme se hâta à se laisser tomber sur son lit. Puis elle se glissa sous la couette, l’enroulant contre son buste, le bras sous l’oreiller, la tête sur le côté, elle ferma les yeux.

La demoiselle s’endormit rapidement. Elle semblait paisible, elle l’était d’une certaine manière, plongée dans ses rêves. En ce moment elle ne dormait pas beaucoup. Allez savoir quelles en étaient les raisons. Pour le moment, ça allait. Son visage l’illuminait d’un souriant repos qu’il s’offrait à elle. De toute façon, elle n’avait que ça à faire pour le moment, pour aujourd’hui. Bougeant quelque peu, s’agitant par moment, le monde dans lequel elle sombrait lui ouvrait ses bras amicalement, doucement. Elle se laissait bercer dans ses tendres utopies qui n’appartenaient qu’à elle et à seulement elle. C’était l’un de ses moments, où vous êtes bien, où tout est bien, et tellement qu’on ne songe plus à rien d’autre. A croire qu’il s’agit de la réalité, elle fut déçue en ouvrant ses yeux rougeâtres, son réveil indiquait que le début d’après-midi était déjà bien entamé. La jeune fille bâilla, puis mit son oreiller sur sa tête, se cachant du peu de lumière qui parvenait à traverser les forts nuages qui contrôlaient le ciel en maître dit.

C’est d’ailleurs vers cela que son regard vermeil se posa en second temps, sur le ciel. Observant le temps de son lit, à travers la vitre de la fenêtre. Il ne faisait pas très beau, ce n’était plus de saison aussi. Le soleil était parti et annonçait dans le froid. Enfin. Katherine jugea bon de ne pas trop paresser au lit, c’est qu’on y prenait vite goût. Décidée à prendre un peu l’air, elle se leva et refit son lit correctement. Allant ensuite faire un brin de toilette, elle revenait dans la chambre et continua de contempler la voûte céleste. Cette dernière prenait une allure grisâtre, sous son gros manteau de nuages, il fallait être prévoyant et sortir le parapluie. Car on ne sait jamais, la météo n’est vraiment pas une valeur sûre, c’est plus instable qu’autre chose. Assise sur son lit bien fait, elle se releva et se dirigea vers son armoire, elle cherchait des affaires décentes à mettre. Les tenues ne manquaient, elles étaient à foison entre ses étagères, le plus dur était de faire un choix maintenant. Elle chercha donc, de quoi se vêtir, qu’allait-elle mettre pour finir cette journée. Katherine finit par attraper une robe.

Oui, évidemment, pourrait-on dire vu qu’elle ne portait que ça. Avant de s’habiller avec l’affaire, elle mit un collant noir, puis elle mit la première partie de la robe, composée d’une sorte de pull léger en tissu fin blanc. À manches longues, richement et élégamment décorée, ornée de diverses choses qui l’habillaient très souvent, dentelles et rubans par exemple, elle ferma son col par les boutons et fit joliment un rabais de ce dernier. Par-dessus venait une robe noire sans bretelles à bustier, qu’elle ferma sur le côté à l’aide de ruban, fil et bouton alterné. L’extrémité de la robe en deux pièces était médaillée et honorée de différents motifs à la couleur blanche rappelant ce qu’elle portait pour haut de buste, à l’apparence d’une variété de formes géométriques parfaitement accordée pour former un dessin d’une grande beauté. Il n’était pas rare d’observer la dernière des Von Vanger dans l’une de ses tenues qui valorisaient ses courbes. La jeune femme détacha ensuite ses cheveux blonds ondulés. Les libérant ainsi d’une certaine emprise, ils pouvaient voler à leur grès sous ses pas. Se bouclant légèrement sur ses épaules, d’un mouvement pour aller chercher de quoi se chausser ils trouvaient refuse sur son dos.

Katherine prit l’une des paires d’escarpins sombres qui lui tombaient sous la main, après les avoir mis à ses pieds, elle prit un parapluie noir, elle tenait de sa main droite. Puis elle partit. Sortant des locaux, de la cour, elle allait doucement vers la ville. Histoire de se promener oui, de découvrir les lieux.

" J’ai l’impression qu’il va pleuvoir. "

Chuchota t-elle pour elle-même dans une rue. Et elle n’eut pas tort. Quelques minutes après, les gouttes tombaient littéralement du ciel. Comme de gros sanglot, l’insisté de l’averse était frappante. La petite Française avait pu ouvrir son parapluie pour s’abriter, mais sous al pression de la pluie de plus en plus forte, elle avait l’impression que ce dernier allait céder sous un poids incertain. Ne voulant guère attraper froid, elle jugea bon de s’arrêter quelque part, d’attendre patiemment la fin de la tempête pour continuer son expédition. Ni une ni deux, tous les passants s’affolaient à entrer dans la première boutique devant eux pour s’y réfugier. Et elle ne tarda pas à faire la même chose. L’humidité omniprésente, le vent qui se mettait alors à souffler, un bref froid hivernal faisaient son approche. Tout cela le montrait bien. Katherine entra donc dans une boutique sans même voir de quoi il s’agissait, elle poussa la porte qui fit retentir une sonnette et ferma le parapluie, qu’elle posa dans un étui spécialement conçu à cette utilité. Elle ferma les yeux, et remit l’une de ses mèches qui s’étaient rebellées dans la précipitation. Une fois son geste effectué, elle releva la tête et puis scruté ce qui l’entourait.

Tout d’abord sur sa gauche, elle comprit qu’elle fut dans un magasin de musique. Enfin. Elle fit un pas et put apercevoir devant elle une personne familière de visage, non-inconnu de sa pensée. Aussitôt que son regard rubis croisa les traits de l’homme près d’elle, Katherine reconnut de suite son professeur. Et alors qu’elle allait le saluer d’une formulation française qui aurait ressemblé à : Monsieur Oyama. La jeune fille se rappelait furtivement du titre qu’on accordait au professeur au Japon. Voilà, un moment qu’elle y habitait et elle avait eu le temps de se faire à la langue et ses codes, même si parfois sa langue maternelle refaisait surface. L’adolescente maitrisait cela. Respectueusement donc, elle s’inclina légèrement vers l’avant an ajoutant :

" Oyama-sensei..."

Légèrement surprise de tomber sur lui, c’était une drôle de coïncidence, mais il avait bien le droit de faire ce qui lui plaisait. Dans la fin de sa courbette, elle vit qu’il n’était pas seul. Accompagné d’un autre homme, la demoiselle lui fit l’un de ses beaux sourires, en additionnant un gracieux et courtois mouvement de tête pour le saluer également.

[ >_> Désolé, je corrige les fautes dés demain, mais là je ne suis pas sur mon pc T_T. ]

Katherine fixait de ses grands yeux grenat les deux hommes qui se tenaient devant elle. En silence, maintenant, elle souriait par politesse, par nature. La jeune femme fut alors présentée par son professeur de français Oyama Matsuta à l’autre homme qui était à sa coté. Elle allait régulièrement à ses cours et pour cause qu’elle fut française à l’origine, de suite ça faisait la différence. C’était donc une matière qu’elle maitrisait aisément. Et puis il était très bon professeur, comme la plupart dans ce lycée. Pour le moment, pour parler un peu d’elle et son piètre niveau scolaire, c’était assez médiocre pas mauvais, pas bon, c’était stable, juste, constant. Mais depuis quelques temps, ça allait mieux. Aller savoir pourquoi. Enfin un peu dans ses songes, surtout en se moment, probablement le manque de sommeil. Son regard à l’éclat rubigineux se dirigea sur les murs de la boutique. Magasin de musique précisément. La demoiselle restait une personne curieuse et surtout une personne attentive à ce qui l’entourait. Aussi, fut t-elle un pas pour s’avancer de nouveau.

L’autre jeune homme, daigna se présenter. Il autorisa même l’adolescente à le surnommer Nat. Chose qu’elle apprécia mais qu’elle ne se permettra pas de faire. La blondinette resta une personne au langage assez soutenu, de nature très polie, et ayant un certain goût de la rhétorique, elle doutait de pouvoir le nommer comme ça. Mais bon, après, il fallait voir, dans un autre futur, dans d’autres circonstances. Il vint alors prendre ses mains, sous ses beaux yeux, ses doigts entre les siens, il fut bien galant et séducteur, à lui baiser ainsi la main comme salutation. Non, cela, ne lui déplaisait pas, son sourire s’allongea de nouveau sur ses fines lèvres, illuminant son doux visage. Elle ajouta de sa voix douce :

" Ravie, également. "

C’était vrai, elle n’aurait pu lui mentir sur sa rencontre. Il lui posa ensuite une question. Ce qu’elle faisait ici. S’il savait. Katherine n’avait pas la fibre musicale, elle aimait en écouter, c’était un excellent passe temps certes, mais manipuler un instrument n’était pas réellement son activité fétiche, bien qu’elle avait déjà essayé dans ses années d’enfance, elle n’avait guère le talent, elle se débrouillait mais sans plus. Enfin, elle n’achetait pas souvent non plus des disques ou autres supports. En effet l’adolescente venait rarement dans ce genre d’endroit. Et même là, en se moment, si elle était en ce lieu, c’était uniquement, seulement par pur hasard. Elle plaça donc ses quelques mots avant d’entendre son enseignant lui toucher quelques mots en français, sa langue natale, elle fut un peu surprise au début qu’il adopte ce code de langage mais en voyant son intérêt pour le jeune homme à coté, elle sembla comprendre, tout du moins, elle pensait :

" Oh, je ne suis ici, que pour m’abriter de la pluie. "

Son attention se porta donc ensuite, vers Matsuta, qui s’excusa du comportement de Nat. Elle ne voyait trop rien à redire, sauf que ce n’était point la peine de s’excuser. Enfin il avait peut être ses raisons, mais pour la jeune fille il n’y en avait pas des masses. Mais bon, en français donc, elle lui rétorqua :

" Ce n’est rien, n’en soyez pas désolé. "

En les observant de plus près, elle constata qu’ils avaient chacun quelque chose dans les mains. Eux, devaient être ici dans un but précis et à autre titre que la fatalité. Elle poursuivit de nouveau en japonais, cette fois ci :

" Je me permets de ne pas vous retournez la question, en voyant ce que vous possédez. "

Il ne fallait pas être devin, pour en conclure la solution.

" J’ai la réponse. "

Heureusement, elle faisait bien la transition entre les deux langues. Ce ne fut pas toujours évident. Ça non, le japonais était une langue qu’elle avait apprit sur le tas. Et au début, la mettre en pratique avait été de plus difficile comme exercice. Aujourd’hui et à présent elle en avait l’habitude. Katherine était aussi contente de voir que dans son pensionnat il était enseigné le français. Une véritable chance. Enfin, tout cela pour dire, qu’elle reportait maintenant son regard brillant vers les fenêtres, ses cheveux blonds restaient sur ses épaules ondulant quelque peu, plus encore à cause de l’humidité ambiante. C’était histoire de voir si la pluie était aussi torrentielle que quelques secondes auparavant, en attendant la suite des événements…

[ Désolé du temps....Et de la qualité du rp qui laisse à désirer...]

Katherine était une personne souriante malgré ses grands airs. Un beau sourire donc aux lèvres, elle observa les deux hommes qui se tenaient devant elle, sans réellement bouger. Croisant les bras, son regard rougeâtre allait et venait sur se courbes de ses interlocuteurs. Puis ses yeux quittaient ces derniers pour parcourir de nouveau la boutique, sans vendeur, sans personne mise à part eux en réalité, c’était bien curieux, même si c’est vrai que cette journée n’était pas des plus appropriée pour aller acheter quoi que ce soit en ville. Les jours de pluie ne sont pas vraiment appréciés ou pas par tout le monde. Généralité. Mais bon, ce n’était pas le moment de songer à la pluie et au beau temps, on lui avait posé une question, et un peu de ses songes, la blondinette laissait quelques secondes s’écouler, avant de décroiser les bras, regardant ce qu’il portait, regardant ensuite sur une ligne du chemin de ses yeux ce que contenait le magasin, son sourire s’effaçant sa bouche se mouvant pour laisser échapper ses mots :

" Vous seriez surpris de savoir. "

Non pas vraiment en faite, elle écoutait principalement, de la musique classique, et rien d’autre ou peu d’autres styles, c’était un sujet délicat si on pouvait dire, enfin elle se comprenait, c’était une question de goût et de couleur difficilement discutable parfois. Enfin, la jeune femme se tourna alors pour regarder les vitres des lieux. Les nuages gouttaient encore, violemment, un vent se faisait sentir à l’extérieur, observable, il ne manquait plus que le tonnerre, les éclairs…L’orage. Doublé d’une averse, décidément, le temps semblait être d’humeur chagrine, mais instable qu’il était, il changerait sûrement d’ici un moment, voir instant. Un nouveau silence entre eux, la demoiselle Von Vanger concentra dès lors son regard sur l’homme qu’était son professeur de français. Qu’elle connût peu, ne se croisant qu’en cours, on ne peut pas dire qu’il y a un lien entre eux mis à part l’éducation, l’apprentissage d’une langue qui fut la sienne, maternelle. L’enfant Von Vanger venant de France, il passait plus de temps à aider les autres et elle comprenait parfaitement. Heureusement, sa matière lui remontait sa moyenne. Elle s’exprimait alors en français pour l’interroger :

" Votre ami est toujours ainsi ? N’y voyez rien de péjoratif…"

En effet, elle n’était pas de ce genre là, c’était une curiosité, histoire de cerner le personnage en quelque sorte…

[pas grave; t'avais prévenu pour ton absence]

Le gérant mettait du temps pour trier ses disques, que pouvait-il bien faire d'autre ? Le seul qui semblait s'en soucier fut l'homme aux cheveux gris/blanc, en même temps c'était le seul qui se trouvait à l'écart de la conversation. Si il n'était pas aussi loin, il aurait pu apercevoir une certaine gêne chez son élève. Faut dire qu'elle était presque harcelé par une homme qui ne s'en rendait même pas compte. Nat n'est pas quelqu'un de méchant au contraire, mais parfois il peut être très maladroit ou bien gonflant. Bref il fallait impérativement que ce vendeur revienne sinon bonjour les "crises" de Nat. Ce garçon est bizarre parfois, il a tellement pas l'habitude de l'échec (faut dire qu'il ne fait jamais grand chose où l'on peut perdre) que quand ça lui arrive, il se met dans une dépression pour plusieurs jours. Tout le monde fait du mieux qu'il peut pour le consoler mais rien à faire, au final il s'en remettait toujours pour refaire les mêmes erreurs. Il ferait presque pitié mais que voulez-vous ? Il est comme ça et personne ne le changera...

Le professeur, toujours avec les disques de son ami et les siennes, patienta encore et encore. A certains moments il jetait un coup d'œil à sa montre et ce fut avec surprise qu'il apprit que seulement cinq minutes s'étaient écoulées. Les dieux du temps aimaient bien jouer avec les humains, un coup ils accélèrent discrètement l'horloge lors des plaisirs et un coup ils le ralentissent lors des moments difficiles. A croire qu'ils s'ennuyaient là-haut avec leur nectar... Matsu finit par tomber dans ses pensées, parlant de tout et de rien avec sa conscience comme il avait l'habitude de le faire depuis son enfance. En y repensant une irritation refit surface sur sa nuque, plus précisément à l'endroit exact où se trouait la marque de la mafia. Depuis qu'il avait retrouvé sa sœur Asuka, cette trace se manifestait par de légères douleurs, bizarre n'est-ce pas ? Personne n'avait entendu parler de l'encre douloureuse, pourquoi pas une encre de vérité tant qu'on y est ?

Alors que le parrain continuait de se grattouiller la peau de son cou, la jeune Von Vanger le tira vers la réalité en lui adressant la parole. Non pas que sa voix est cassante, mais il y avait quelque chose de doux et familier dedans. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle utilisait le français, qui sait ? La voix d'une femme est toujours agréable à entendre quoi qu'elle dise... Et voila qu'il pensait comme Naito, ce garçon était en train de le contaminer sans qu'il ne s'en rende compte ! D'ailleurs l'intonnation semblait neutre, voire un peu curieux, rien de charmant n'est-ce pas ?

-Seulement en présence de personnes qui lui plaisent... Mais sinon, non pas vraiment.

une petite pause due au coup de coude bien placé de Katsumi. Son visage montrait clairement qu'il n'aimait vraiment pas ces échanges inconnus pour lui. Pourtant quand il peut parler espagnol, chinois ou italien il ne se gêne pas !

-Puisque je suis de trop je m'en vais ! Mat' tu payeras pour moi ok ?

Oula, il semblerait que cette fois il soit en rogne pour de bon. Ça se voyait par la façon dont il prit la sortie ainsi que lors de l'échange d'argent. Première fois qu'il ne comptait pas ses billets si sa mémoire était bonne. Le professeur s'en voulait un peu mais au fond c'était pour le bien de son ami, et aussi de celui de l'étudiante.

-Je suis vraiment confus, il n'est pas comme ça d'habitude. Ne lui en veux pas trop, au fond c'est un type bien.