Un peu de danse et quelques verres, c'est la vie fiston.[Pv.]

Kiyoshi s’ennuyait à mourir dans cette boite pourrie. Pourquoi était-il venu ici alors? Parce qu’il n’avait rien de mieux à faire de sa soirée. La musique était nul, les boissons donnaient envies de vomir juste à les regarder. Qui pouvait bien boire cette…chose? Cette boite était d’un ennui mortel. Et les gens. Oh les gens. C’était assurément ce qu’il y avait de pire. Toutes ces filles à peine sorties de l’adolescence qui se prenaient pour des femmes. S’il n’en tenait qu’à elles, les femmes sont des putes. Rien de plus, rien de moins. Ah! Il y avait aussi ces femmes qui ont largement dépassé le cap de la trentaine et qui essaient d’agir comme si elles avaient toujours 18 ans. Si au moins il pouvait dire ce qu’il pensait sans se ramasser une gifle. Kiyoshi Suki ne se rabaisserait pas a recevoir une gifle d’une faible femme. Il ne le permettrait pas. En voyant passé une dame, les mots avaient presque franchies ses lèvres : -Pardonnez-moi, mais votre cellulites ne va pas du tout avec votre jupe. C’est…comment dire? Affreux!

Bien évidement, il n’avait rien dit. Or, il espérait l’avoir pensé assez fort. Les femmes de la boite lui donnaient une vue plus que dégoutante. Il commanda un verre afin d’oublier rapidement cette soirée merdique. Après quelques minutes à boire en silence, il vit que toutes les femmes regardaient dans la même direction. C’est-à-dire, à côté de lui. Il tourna la tête légèrement dans la même direction. Un homme à l’allure assez sombre était assis sur un tabouret. Une jeune fille venait de se faire rembarrée par l’homme à la longue chevelure blanche. Lui-même, Kiyoshi, n’avait aucune pitié pour les filles. Il les détestait. Une seule avait réussi à l’approcher. Mais elle était différente. Avec elle c’était simple. Pas de prise de tête. De plus, il était sûr qu’elle ne voulait pas coucher avec lui. C’était au moins ca.

Le jeune homme à la chevelure de braise ne pu s’empêcher d’observer l’homme qui se trouvait à ses côtés. Physiquement, il était pas mal. Il devait faire craquer les filles. Mais lui. Rien du tout. Aucun désir ne se faisait sentir en le voyant. En plus, il enfilait les verres les uns après les autres. Kiyoshi aimait boire. Mais pas se saouler. Il ne comprenait pas quel était le plaisir d’avoir la tête qui tourne et le goût de vomir. C’était quelque chose qui le dépassait. Il commanda un autre verre.


- Une autre bière...

La jeune fille que l’homme avait précédemment rembarrée s’approcha alors de Kiyoshi. Elle avait une démarche féline qui était censé le séduire. Il haussa un sourcil et fronça l’autre. Arrivé à sa hauteur, elle se pencha vers lui et murmura « sensuellement » à son oreille :

- Eh mon mignon, ca te dirait une bonne baise?

Elle se mit à rire ensuite. Elle ressemblait à une souris avec son rire qui se voulait cristallin. Kiyoshi la dévisagea quelques secondes. Il ne voulait pas la blaisser, mais... Pff! au diable les bonnes manières! Il s'approcha d'elle. Très, très près. Leurs lèvres se touchaient presque. Il dévia vers son oreille et lui dit:


- Bien sûr que ca me dirait...mais pas avec une poufiasse comme toi...

Il immita son rire stupide et se retourna subitement pour boire nonchalamment son verre de bière qui venait tout juste d'arriver. Il ne vit malheureusement pas la réaction de la jeune fille. Dommage, il avait manqué un bon spectacle.

L'espace d'un instant, Kiyoshi avait pensé quitter les lieux. Il ne voulait pas tomber sur une autre pauvre nouille. Avec la chance qu'il avait, elle irait parler à ses amies de ce qui venait de ce passé. Elles, pas plus brillantes que la première, viendraient le voir. Non pas pour lui dire un truc dans le genre: "Eh toi! Ta gueule avec tes remarques de merde!". Comme il avait rejeté une des filles, toutes les autres présentes dans cette salle, et pas seulement ses amies, étaient en compétition. Qui aurait le jeune homme mystérieux aux cheveux de feu? Kiyoshi ne disait pas ca pour être prétentieux. Il ne l’était pas. Il détestait les gens qui se prennent pour d’autre.

Il continua de boire lentement sa bière nouvellement arrivée. Il entendit un bruit provenant du côté gauche. Il ne se retourna pas. Il savait que s’était son voisin qui lui parlait. Il écouta ce qu’il avait dire, mais sans plus. Il n’avait aucunement l’intention de faire la conversation.

- Je suis Akimot Hayashi. Bien joué.

Celui-ci lui sourit. Kiyoshi de retourna lentement, comme au ralenti. Il le regarda d’un air pas très sympa qui voulait dire : "Qu’est-ce que tu me veux toi?" Mais l'homme aux cheveux blancs n'eu pas l'air de s'en rendre compte.

- Sinon que fais tu de si bonne heure dans un bar?

Non mais c’était quoi cette question? Qu’est-ce que ca pouvait bien lui faire ce qu’il faisait ou non dans ce bar? Kiyoshi dû avouer que l'homme l'avait totalement prit au dépourvu. Il ne savait pas vraiment quoi répondre à une question aussi stupide.

-...Ce que je fais ne regarde personne d'autre que moi.

Il était tout à fait conscient qu'il ressemblait plus à un tueur à gage prêt à tuer à nimporte quel moment, qu'à un être humain normal venu dans un bar pour s'amuseré Car Kiyoshi ne s'amusait pas du tout. Il vida son verre d'une seule gorgé et se leva pour se dirigé vers la sortie. Il fallait qu'il sorte d'ici. Plusieurs filles s'extasièrent de sa grandeur. il devait avouer que 1m 99 c'était peu commun. Il jetta l'argent sur le comptoir du bar. Il regarda ensuite l'homme dans les yeux.

- Aurevoir...

Il se dirigea lentement vers la sortit, mais les nombreux danseurs l'en empêchèrent.

Kiyoshi regarda autour de lui. Toutes les issues étaient bloquées. Il n’y avait aucune sortie possible. Soit il dansait avec une de ses filles, soit il retournait s’asseoir à côté du frimeur qui lui avait joué cette sale blague. Hahaha… Il ne l’a trouvait pas drôle. Pas drôle ne du tout. Il n’avait aucune envie de danser avec ces filles pathétiques et en manque de sexe. Mais, il ne voulait pas perdre la face en retournant à côté de l’homme. « Plutôt enfant qu’homme », se dit Kiyoshi. Il fallait vraiment être immature, con et enfantin pour faire cela. Suki avait vu tout de suite que le gars était un petit prétentieux, un impertinent et un enfant gâté pour réagir de cette manière au refus. Kiyoshi se retourna pour voir son « bourreau » en pleine crise de fou rire.



- Ca te fait marrer hein?, dit-il d'un voix neutre.

Mais sa voix devint ensuite plus glaciale. Ses yeux changèrent alors immédiatement de couleur. Le bleu claire laissa place au rouge sang. Un seul regard du jeune pouvait tuer. L’animosité ce lisait dans son regard.

- Tu ne m'auras pas sale enculé. Kiyoshi Suki n'est pas sous ta lois. Tu n'as aucune autorité sur moi.

Il reporta ensuite son attention sur les jeunes filles voulant danser avec lui. Il s’approcha de l’une d’elles. Il prit son menton entre son index et son pouce. Il était beaucoup plus grand qu’elle. La jeune fille devait donc lever la tête vers lui pour pouvoir le regarder dans les yeux. Il lui dit d’une voix doucereuse, mais assez fortes pour que toutes les autres puissent l’entendre;

-Je ne suis pas d'un naturel violent, surtout pas avec les dames. Mais il se peut que je m'en souvienne plus.

Les jeunes filles commencèrent à reculer, prennant peur. Les yeux rouges du jeune homme avaient dû les dissuader. Kiyoshi se retourna lentement vers l'homme assis au bar. Il lui fit un de ses rictus les plus mortels.

-Et tous ceux que j'ai envoyés au cimetière, paix à leur âme, étaient tous d'un naturel chian.

Suki n'avait aucunement l'intention de lui faire peur. Il voulait seulement lui donner un avertissement. Il ne se laisserait pas aussi facilement faire. Le jeu que l’homme avait commencé était un jeu qui se jouait à deux. Kiyoshi retourna s’assoir le plus loin possible de l’enmerdeur en chef. Il commanda une autre bière au barman. Les yeux du jeune homma à la chevelure de feux retrouvèrent leur couleur naturelle. Celui-ci se retourna vers l'homme.

- Je devine tes pensées. Et je te dis tout de suite que ce n'ai en aucun cas une provocation. Je peux jouer moi aussi. Je ne me laisserai en aucun cas marcher sur les pieds. Ton petit air d'impertinent ne m'impressionne pas.

[Désolé d'avoir répondu aussi tard. Désolé aussi pour la longueur.]