Et une belle cicatrice, une!!! [PV: Miyuri] [Terminé]

Taïchi aurai pû arriver comme une fleur, à son cabinet en trotinette, par un doux matin de printemps... Et bien non! Quel est l'intérêt de venir à son boulot en trotinette alors que son boulot se trouve à l'étage du dessous de l'appartement où il vit? C'est un avantage comme un inconvénient. Mais là n'est pas le sujet. Taïchi descendit donc à son bureau et ouvrit son agenda. Pas trop de rendez-vous prévus ce matin... Niquel! Pensait-il. Il s'assit donc bien confortablement dans son fauteuil, les mains derrière la tête. D'un coup il prit une pomme. Et au moment où il allait croquer dedans, son téléphone portable sonna. Un numéro qu'il ne connaissait pas. Un client sans doutes.

' Motomiya Taïchi j'écoute!
- Bonjour monsieur, vous êtes bien le docteur Motomiya en personne?
- Oui c'est bien moi en chair et en os mais par téléphone! (dit-il en souriant)
- Parfait je suis contente de tomber sur vous directement
- Qu'est-ce que je peux faire pour vous?
- Et bien je suis éducatrice et une de mes élèves vient de s'ouvrir la cuisse. L'infirmerie est fermée et il semblerai qu'elle aurai besoin de points de suture. Vous faites ça?
- Ah oui bien entendu, ammenez-la de suite avant que ça ne s'aggrave quand même. Je vous attends
- Très bien merci à tout de suite!
- Mer...'

Tut tut tut...

Et la personne avait raccroché avant que Taïchi n'ai le temps de finir sa phrase. Bon tant pis. Au moins maintenant il pouvait manger sa pomme. Il croqua donc dedans, la mangeant tranquillement, en attendant que la fameuse élève arrive à son cabinet. Néanmoins, il décida de préparer les instruments nécessaires pour la future intervention, histoire de gagner du temps. Il ouvrit donc l'armoire à côté de la table d'oscultation et sortit une petite bassine avec un petit plateau qu'il posa sur la table. Produit pour désinfecter, aiguille pour coudre stérilisée encore emballée, pareil pour le fil, tout était prêt. Il n'attendait plus que la jeune femme pour maintenant accomplir son oeuvre. Bien entendu, il n'hésitera pas à lui demander comment elle a fait pour s'ouvrir. Si points de suture il y'a effectivement besoin.

Quand deux personnes rentrèrent dans son cabinet, Taïchi était surpris car il allait croquer à nouveau dans sa... enfin bon vous avez compris quoi. Alors tellement il était surpris, il jeta sa pomme en arrière, qui tapa contre le mur et lui retomba sur la tête. Taïchi la jeta alors à la poubelle et se leva pour aller à la rencontre de l'étudiante alors que l'éducatrice était repartie aussi vite qu'elle est venue. Il se rapprocha alors de la jeune femme et lui pris son bras pour le passer autour de son cou à lui. L'autre bras autour de la hanche, il l'aida à s'appuyer sur sa seule jambe potable pour aller jusqu'à la table d'oscultation. Quand il lui demanda de s'allonger sur le ventre, la jeune femme n'eut pas trop eu le temps d'obtempérer car son appui étant plus que précaire, elle arriva automatiquement sur le ventre de la table. Taïchi l'aida alors à s'allonger le mieux possible.

' Bon alors rassurez-vous tout d'abord, je suis bien médecin, ce n'est pas une blague et je ne suis pas non plus obsédé sexuel (dit-il en rigolant) Faites-moi confiance je vais vous soigner. Et pour que ça passe mieux et que ça soit moins pénible pour vous, on va discuter en même temps d'accord? Et j'attends de vous que vous me dites quand ça va pas d'accord? Tout d'abord je me présente même si on vous l'a sûrement dit: Je m'appelle Taïchi Motomiya. Donc vous me dites que c'est à l'arrière de la cuisse. Très bien je vais regarder ça... '

Taïchi remarqua alors le filet de sang sur l'arrière de la cuisse de la jeune femme. Il souleva alors légèrement la jupe de la jeune femme et remarqua l'entaille qui la faisait terriblement souffrir. Et il comprenait pourquoi. Ce n'était pas une toute petite blessure. Il mit alors des gants en plastique et rapprocha le petit plateau qu'il avait préparé. Il plaça alors une main sur la tête de la jeune femme pour la rassurer.

Quand il posa sa main sur la tête de la jeune femme, il la sentait trembler un peu. Elle avait peur et c'était parfaitement légitime. Qui n'avait pas peur en allant chez le médecin pour se faire recoudre? Mais là... Son anxiété se voyait clairement sur son visage: sourire et rire nerveux, un regard lumineux qui trahissait des larmes montantes. Mais quand elle parla de faiblesse, Taïchi ne s'énerva pas, mais se sentait un peu déçu... Pourquoi parler de faiblesse quand on a peur de quelque chose? C'était parfaitement humain bon sang! Alors avant de répondre à la jeune femme, Taïchi examina la blessure en posant ses doigts de part et d'autre de la plaie. Bon... Déjà il n'y avait pas de morceau. C'était une sacrée chance! Alors tout en se dirigeant vers son petit plateau, il dit à la jeune femme.

' Bien jeune fille, nous allons mettre les choses au point. Déjà, pas de Docteur Motomiya qui tienne. Je suis pas si vieux que ça pour être appelé par mon nom de famille! Alors vous pouvez m'appeller Taïchi et ça suffira amplement! Et je comprend parfaitement que vous conserviez de mauvais souvenirs à propos de passages chez mes confrères. Mais je vais vous confier un secret... '

Il s'approcha alors de la jeune femme avec un flacon en plastique et un coton qu'il tenait dans les mains. Il posa tout ça à côté de la tête de la jeune femme et posa une main à côté de son oreille et s'en approcha comme pour dire un secret. Il parla en plus tout doucement pour éviter que quiquonque n'entende, malgré qu'il n'y ai personne.

' Voyez-vous, moi aussi j'ai peur. J'ai peur des piqures et toute aiguille qui peut me perforer la peau. Alors dans ce cas, pourquoi devenir médecin? Et bien pour tenter de vaincre cette peur. Dans un sens j'ai réussi. Mais pas pour moi. Quand il faut soigner les autres, je n'ai pas peur. Mais quand un confrère doit me faire une piqure, je suis comme un gosse et je n'y arrive pas... Mais j'ai remarqué que vous souffrez du même mal. Mais j'ai la solution qui pourra vous aider. Mais avant, il me faut votre accord... '

Il prit alors le flacon qu'il a posé à côté de la jeune femme. Il rapprocha la chaise à côté de la jeune femme et lui montra le flacon.

' Voyez-vous, ceci est un liquide qui, une fois imbibé dans du coton et respiré, endors une personne. Et selon la personne et la concentration, cela fait dormir plus ou moins longtemps. Et voilà pourquoi j'ai besoin de votre accord: comme vous avez peur, j'ai pensé vous endormir le temps que je vous recouds. D'accord c'est vraiment trop comme procédé pour une simple intervention comme ça, mais vu que vous et moi avons cette trouille en commun, je me suis dit... Pourquoi pas après tout! '

[Désoléééééééée du retard x_x]

Le docteur commença à analyser sa plaie avec ce regard que Miyuri haïssait tant et ensuite il commença à parler. Apparemment il voulait qu'on l'appelle Taïchi. Elle avait peu l'habitude d'appeler les docteurs par leur prénom mais se décida de faire un effort tout particulier, il ne servait à rien de provoquer celui qui allait le soigner. Ensuite il lui avoua qu'il avait un secret. Il déposa les ustensiles sur le côté ce qui rassura Miyuri, surtout lorsqu'elle vu qu'il n'y avait pas grand chose de dangereux. Elle se sentit soulagée, mais pas totalement. Il lui avoua qu'il n'aimait également pas les piqûres et qu'il n'était pas fanatique des rendez-vous chez le docteur. Miyuri ne put s'empêcher d'esquisser un sourire sincère.

- « Hélas mon rêve n'est pas de devenir Docteur, Taïchi. Mais je garderais votre secret bien précieusement! »

Elle se sentait de plus en plus détendue jusqu'à ce qu'il lui propose de l'endormir. Elle sentit les muscles se tendre. L'endormir? Mais pourquoi devait-il l'endormir? C'était grave? Allait-il la coudre? Elle se mordit la lèvre inférieure et puis baissa légèrement le regard.

- « Tout dépendra de ce que vous ferez, je pense pouvoir tenir si ce n'est que désinfecter, par contre s'il s'agit de point de suture, je risque en effet de peu apprécier, alors je serais d'accord. Après tout, j'affronterais des médecins toute ma vie, autant s'y habituer le plus tôt possible! »

Elle était à la fois incertaine et certaine, c'était un sentiment étrange, d'un côté elle voulait qu'il la force à endormir, mais d'un autre côté elle préférerait rester courageuse. Il y avait pire dans la vie! Suffisait de penser à ces enfants qui avaient une jambe amputée ou bien ceux qui n'avaient pas de soins et qui vivaient avec leur infection à vie. C'était bien pire que tout! Et elle paniquait pour un simple blessure. Elle eut un petit rire nerveux.

- « Finalement je pense que je vais tenter de rester forte. On va faire passer cela pour un test de courage! »

Elle sourit, cette fois de manière totalement incertaine, mais elle savait que le médecin n'allait pas la forcer, après tout c'était sa décision. Elle se sentait ridicule, avoir si peur! Enfin c'est vrai qu'elle n'était pas la seule, après tout même le Docteur avait avoué détester cela, mais bon, elle avait cette fierté interne... Elle avait l'habitude d'affronter les regards sadiques des docteurs, elle pourra bien affronter la souffrance! Et puis elle était persuadée qu'il irait en douceur. Comme sure d'elle-même elle déposa sa tête et ferma les yeux.

- « Je pense pouvoir vous faire confiance... Après tout vous êtes Docteur! Ce serait impolie de ma part de me plaindre alors que vous me soignez! »

Un petit sourire en coin s'afficha sur ses lèvres. Elle tentait de se détendre et entama la conversation.

- « Vous aimez la musique classique? »

La jeune femme avait toujours aussi peur et avait peine à le cacher. Elle n'aimait pas non plus les médecins et ça se voyait clairement dans son attitude et ses réponses. Il ne le prenais pas pour lui bien qu'il était médecin, mais attribuait ça au compte de la peur et d'éventuels traumas d'enfance. Preuve en est qu'elle avait mis un moment à se décider pour finalement se rétracter et choisir l'autre solution, pour montrer qu'elle est capable d'endurer. Se relevant alors et posant le flacon sur la petite commode à côté de lui, Taïchi lui dit.

' Vous savez, avoir peur de souffrir et même souffrir n'est pas une honte en soi. Même si des personnes se moquent, vous pouvez être assurée que je ne me moquerai pas de vous. Y compris si vous pleurez. Attention, je ne vous force pas à faire la chochotte, juste que des fois se laisser aller peut faire du bien... '

Puis, il se rapprocha de la cuisse de la jeune femme qui ne saignai presque plus. Ou du moins pas abondamment, ce qui était bon signe. Il rapprocha alors une petite tablette de la jeune femme et lui sourit.

' Et pour répondre à votre première question, bien que ça ne soit pas grave au point d'amputer, je vais devoir vous recoudre. Et je vais être honnête avec vous, ça va vraiment vous piquer. Et pour répondre à votre autre question, le classique c'est pas trop mal, mais je l'écoute rarement. Quand je n'ai pas mon cd de jazz sur moi, je met du classique par exemple quand je suis occupé histoire qu'il y'a un fond sonore. C'est pas désagréable je dois avouer. Enfin pardon je m'égare. Je continue de parler alors que vous n'attendez qu'une chose: que j'en finisse... Mais je vais vous faire plaisir je pense... '

Il ouvrit l'armoire qui se trouvait derrière la porte et découvrit ainsi une chaine Hi-Fi. Il prit alors la télécommande et revint vers la jeune femme. Il alluma alors en appuyant sur un bouton et appuya sur un autre pour régler la fréquence sur la radio qui diffusait non-stop de la musique classique. Il régla le son et ensuite revint vers la jeune femme. Il lui expliqua rapidement comment marchait la télécommande et revint au niveau de sa cuisse. Il ne faudrai pas que ça traine trop non plus...

' Bon... Ce n'est pas que je n'ai pas discuter avec vous, mais il va tout de même falloir y aller. Vous êtes prête? '

Une fois que la jeune femme eu compris le fonctionnement de la télécommande, Taïchi retourna à ses ustensiles. Il humidifia un coton avec un produit désinfectant et le passa autour de la plaie tout d'abord. De temps à autre, il jettait un coup d'oeil à la jeune femme pour voir ses réactions. Pour l'instant, elle semblait détendue par la musique. C'est un bon point et Taïchi pensait de plus en plus qu'il avait eu une bonne idée de la mettre. Ensuite, il passa délicatement le coton sur la plaie en elle-même et s'attendait à un sursaut de la jeune femme sous le coup de la douleur. Ce qui ne rata pas. Elle sursauta et émit un bruit de surprise. En ignorant ce sursaut, il se dépêcha de désinfecter la plaie. Il jeta le coton imbibé dans la petite poubelle qu'il avait au préalable déplacée à côté de lui.

' Je suis désolé si ça vous a fait mal, mais c'était un mal nécessaire. Comme ce qui va suivre. Et si ça vous a piqué, ça veut dire que ça soigne comme disait ma grand-mère! '

Dit-il en riant. Taïchi aimait faire des blagues, balancer des petites répliques drôles afin de détendre l'atmosphère. Et il savait pertinnement que là ça ne serai pas de trop. Il débala alors une aiguille stérilisée de son petit sachet plastique, tout comme le fil spécial qu'il allait utiliser pour recoudre la cuisse de la jeune femme. Il passa alors le fil dans le trou de l'aiguille en tirant la langue, croyant que ça allait l'aider mais non. Il soupira mais y arriva finalement. Il posa alors sa main gauche sur la cuisse de la jeune femme, et posa son pouce ainsi que son index de part et d'autre de la plaie. Taïchi tourna alors sa tête en direction de celle de la jeune femme.

' Allé courage d'accord? Ne vous inquiétez pas, ça va passer très vite. Je vais faire mon maximum pour que vous ayez le moins mal possible. Si jamais vous le voulez, vous pouvez mordre dans le coussin sous votre tête. Je ne vous en voudrai pas. Et si vous ne pleurez pas et que je vous ai jugée forte, vous gagnez un gros bonbon! (Dit-il en rigolant) Ou alors quelque chose de votre choix! Oui je sais, ça fait très marchant ambulant, mais bon. Allé j'y vais. Soyez forte! '

Puis il braqua son regard sur la plaie et de la main droite, piqua le bord droit de la plaie, pour ensuite piquer dans le bord gauche. La suture avait commencée. Il jeta alors un coup d'oeil à la jeune femme pour voir sa réaction. Il en était limite triste pour elle de devoir subir ça alors qu'elle détestait. Mais il n'avait pas le choix et c'était son boulot. Et il avait promis qu'il essaierai de lui faire le moins mal possible et qu'elle aurait un gros bonbon. Cette pensée le fit sourire. Combien de fois quand il était petit il aurai aimé qu'on lui dise ça...

Miyuri tentait de rester très forte. Elle écoutait à peine ses paroles, sa blessure piquait. Ce n'est que lorsqu'elle comprit que c'était due au désinfectant qu'elle se sentit soulagée et pu respirer à nouveau. Un mal nécessaire? Oui donc c'était pour soigner, rien de bien traumatisant, elle rigolait presque d'elle même. C'était surement le choque du retour à la réalité des choses. Elle tenta de nouveau se plonger dans sa musique, elle n'y arrivait pas, elle sentait son pouls s'accélérer et ses yeux s'embuer. Pourquoi? Parce que son regard croisa la petit aiguille, ah! Elle n'aurait pas du. Elle ferma les yeux lorsqu'elle sentit le contact de sa main contre sa plaie. Il allait la piquer, il allait la piquer! C'est comme tous les yeux de son corps était dirigés vers sa plaie maintenant, comme si tous les nerfs s'était concentrés en un seul point, sa blessure! Mais quelle paranoïa! Elle inspira puis expira doucement et fut obligée de se concentrer pour écouter les paroles du docteur.

Forte. Oui, il fallait être forte! Elle n put retenir un petit sourire en coin. Elle ferma les yeux et inspira un bon coup et sans parler elle fit un signe bref du haut vers le bas de la tête pour approuver ses paroles, elle n'avait rien à dire. Elle se concentrait maintenant sur la musique. Elle sentit le petit « pik! » de l'aiguille qui lui perça la chair, tout son corps en frissonna, elle du se mordre la lèvre inférieure pour ne pas laisser une larme s'échapper.

Elle tenta de se concentrer, elle tenait la télécommande tellement fortement qu'elle espérait que c'était de la bonne qualité et qu'il n'allait pas casser sous ses doigts. Du violon! C'était du violon! Ah! Vivaldi! Oui Vivaldi! Elle y avait pensé juste avant en plus! Elle sentit de nouveau une douleur au niveau de sa blessure. Inspire! Pensait-elle. Elle ne voulait pas penser à autre chose qu'à la musique, même plus au docteur. Non! Elle était seule avec la musique. Vivaldi! C'était l'hiver! C'était surement sa partie favorite dans les quatre saisons. Elle se laissa emporter par la musique, mais c'était déjà la fin et à peine c'était fini qu'une autre musique s'enchaîna directement, comme si la radio savait ce que subissait Miyuri et faisait en sorte qu'elle ne pense qu'à la musique et pas aux douleurs à sa blessure, d'ailleurs rien que le fait de le mentionner elle sentait ses nerfs se focaliser sur le lieu de la plaie mais elle se mordit un peu plus fortement la lèvre inférieure pour ne plus y penser. Qu'est-ce qui passait maintenant? Du piano? Beethoven. C'était Beethoven! Clair de lune, mouvement numéro un! Elle l'avait bien joué des fois cette musique là, elle l'aimait beaucoup, c'était calme et apaisant. Il y avait bien longtemps qu'elle ne l'avait plus joué. La dernière fois était lorsqu'elle était à un petit concert et qu'elle devait cette fois-ci jouer au piano, oui car d'habitude elle était plus douée avec le violon qu'avec le piano ou la flûte, mais cette fois-ci elle s'était lancé un petit défi et avait tenté un morceau simple mais délicat et qui, bien joué, était tellement beau. C'est vrai. Elle s'en rappelait, elle avait eu la troisième place sur vingt-cinq participant, ce n'était pas la première place mais c'était bien! C'était lorsque ses parents étaient encore vivant... Maintenant elle s'en rappelait pourquoi elle ne jouait plus le morceau, elle n'avait plus envie de revoir le visage de ses parents. Cela la rendait toujours malheureuse, triste, déprimée. Rien de très bon. Elle avait donc évité tous les morceaux qui lui rappelait trop ses parents, pourtant... Elle ne pouvait s'empêcher de penser à eux. Voilà qu'elle avait tenu jusqu'à maintenant pour que cette petite larme ne vienne pas et maintenant elle sentait une petite goutte chaude lui caresser la joue! Elle secoua la tête et ouvrit les yeux tentant de ne plus y penser. Elle avait presque oublié l'opération... D'ailleurs, elle ne sentit plus aucun douleurs. Finit? Elle cligna des yeux et regarda le docteur curieuse.

[je ferais mieux la prochaine fois x_x]

De temps à autre, Taïchi jetait des coups d'oeil à la jeune femme. Même si elle voulait rester forte, ça se voyait clairement. Cependant, grâce à la musique, elle semblait oublier un peu cette souffrance. Cette pensée rassura un peu Taïchi, mais pas pour longtemps. En effet, quelques secondes après il pouvait voir la jeune femme avec les paupières si serrées, les larmes qui coulaient. Ce 'spectacle' lui brisa le coeur. Il avait l'impression d'être un boucher... Il réprima alors les larmes qu'il avait au bord des yeux et fit un noeud à la suture qu'il venait de finir. Il posa alors l'aiguille et prit le ciseaux et coupa les petits bouts de fils qui dépassaient. Ensuite, Taïchi enleva ses gants qu'il posa sur la petite tablette à côté de ses ustensiles. Jettant un coup d'oeil encore à la jeune femme, il se dirigea vers l'armoire. Il en sortit alors un CD dans sa pochette et prit également un stylo feutre. Il s'assit alors sur un petit tabouret à côté de la jeune femme, de sorte que leurs têtes furent au même niveau. Il essuya alors les larmes de la jeune femme et lui remis ses cheveux derrière l'oreille.

' C'est bon c'est fini, vous avez été très courageuse. Maintenant vous pouvez respirer... Ou pleurer si vous en avez envie, je ne me moquerai pas de vous. Oh eh... Tenez je vais vous offrir ce CD. C'est ce qu'on écoutait. Je vous ai fait croire que c'était la radio mais en fait c'est une compilation que j'ai l'habitude d'écouter. Cependant, j'aimerai signer sur la pochette, mais vu que je ne connais pas votre nom, ça va être dur... '

Dit-il en souriant. Il la regarda alors et se dit qu'il était bien content d'avoir fini cette suture et qu'elle soit tombée sur lui. Il se demandait vraiment comment ça aurai pû se passer si elle était tombée sur un autre médecin qui lui n'avait pas autant d'empathie avec ses patients...

' Ah oui au fait, je vous avait promis ce que vous voudrez si j'estimais que vous avez été suffisament courageuse. Avez-vous choisi? '

[une larmmmee pas des larmes ><]

Le Docteur semblait assez, comment dire, déprimé de voir qu'elle n'avait pas tenu. Elle voulu lui expliquer que cela n'avait rien à voir avec l'opération qu'elle lui était très reconnaissante mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Elle releva la tête mi-confuse et mi-déprimée. Ah! A chaque fois qu'elle repensait à ses parents son coeur se serrait et elle se sentait terriblement mal. Comme si la blessure n'arrivait pas à se refermer. Tout ceci lui semblait comme une lente torture. Elle secoua la tête. De tout de façon un jour ou l'autre ça lui passera, il le fallait bien après tout elle n'allait pas pleurer en permanence, elle ne voudrait pas se faire passer pour une pleurnicheuse, elle était avant tout délicate. Même si souvent elle pourrait se faire passer pour ses filles charmeuses qui avaient l'habitude d'être entourée de garçons, non qu'elle n'en avait pas l'habitude mais ce n'était pas tout à fait son style... Enfin ne confondons pas l'apparence et la réalité. N'empêche que, lorsqu'elle désirait terriblement quelqu'un elle sortait les grands jeux pour l'avoir. Maintenant elle n'était pas une de ses filles à avoir tout le monde, un suffisait largement, mais bon les coups d'un soir arrivent toujours.

Taïchi se dirigea vers l'armoire, la musique s'arrêtât. Elle fut presque déçue mais se tût. Elle détourna le regard vers les ustensiles qui étaient rouges de sang, elle eut la nausée, elle détourna aussitôt le regard, bouah! Quelle vision d'horreur! Comment les médecins pouvaient-ils seulement supporter cela. Elle n'osa pas trop se relever de peur d'ouvrir sa blessure ou quoique ce soit. Elle frissonna en imaginant la blessure s'ouvrir à nouveau. Brrr, pourquoi elle pensait à cela elle? Elle tenta de se détendre et détourna la tête vers le docteur qui était venu s'asseoir à côté d'elle, ils avaient leurs têtes au même niveau. Elle cligna des yeux laissant échapper une deuxième petite larme qui devait tomber, le médecin lui retira ses larmes délicatement puis glissa ses cheveux à l'arrière, elle n'osait pas bouger mais se contenta de sourire.

- « Merci. »

il lui proposa alors d'offrir son CD, ainsi que de sa lâcher, mais la douleur était passée, du moins la douleur psychologique, elle dira même la musique était passée, maintenant elle n'avait plus ses souvenirs, ce couteau qui se retournait dans son petit coeur torturé par la nostalgie. Elle sourit détendue.

- « Je vous suis très reconnaissante. Je pense que ça va bien mieux maintenant! »

Elle se releva un peu hésitante.

- « En ce qui concerne le CD, garder le, c'est un très beau CD... Mais je préfère ne pas l'avoir. »

Il n'aurait pas comprit si elle ne s'était au moins pas expliquée.

- « Dans vos sons se cachent de souvenirs lointains et nostalgique, je préfère les oublier, si vous voulez bien m'accorder ce caprice. En ce qui concerne mon prénom, je me prénomme Miyuri, Miyuri Sanou. »

Elle se releva un peu plus certaine. Elle sourit face aux dernières paroles du docteur puis rigola.

- « Je vous en pries! Après tout vous m'avez soigner! C'est le principal! Je pense que je vais rentrer m'allonger, cela me fera le plus grand bien. »

Elle hésita à se mettre en position assise ou pas. Elle jeta un regard à Taïchi lui demandant pas le regard si elle pouvait se relever et juste se mettre debout. Elle avait une terrible envie de rentrer, s'allonger, jouer du violon, laisser toutes ses émotions y passer! Juste un petit moment de solitude.

Quand la jeune femme refusa le CD, Taïchi ne se sentit pas vexé, mais compris dans un sens qu'elle préfèrerai éviter toute chose qui lui rappellerai le douloureux souvenir de cette séance spéciale j'apprends la suture sur une jeune femme. Alors il le reposa. Quand elle se présenta sous le nom de Miyuri Sanou, il sourit, content de connaître enfin l'identité (qui plus est complète) de sa patiente. Elle essaya alors de se relever et Taïchi l'aida à se mettre debout. Ce faisant, il lui dit d'attendre car il fallait maintenant qu'il mette un pansement, pour éviter tout frottement de la plaie avec l'extérieur. Il en trouva un dans le placard et releva un peu la jupe de la jeune femme pour avoir la plaie bien dégagée. Taïchi colla alors le pansement en le frottant bien au niveau des contours, histoire qu'il tienne bien. Ainsi fait, il relâcha la jupe.

' Voilà qui devrai vous aider à être un peu plus tranquille. Cependant faites attention quand même. Il faudrai éviter de trop s'appuyer dessus. Je vous conseille de vous asseoir sur des coussins pour un moment. '

Il se dirigea alors vers son bureau et s'assit. Il sortit une feuille qui était à son nom et écrivit quelques trucs dessus. Il signa puis apposa son tampon en bas de la feuille. Une fois pliée, il se releva et la tendit à la jeune femme tout en souriant.

' Voici une ordonnance. J'ai préféré vous en faire une par sécurité. Dessus il y'a des anti-douleurs au cas où vous ressentiriez quelque chose. Si quoi que ce soit ne va pas, n'hésitez surtout pas à m'appeler, mes numéros sont sur la feuille. Je serai donc joignable en permanence. On se revoit d'ici deux semaines pour voir l'état de votre vilaine plaie d'accord?'

[HRP: Très bien alors je clôture le sujet et je te laisse voir ça avec lui!]