Colocation ? [Pv Misaki]

Le réveil fut difficile. Elle avait mal dormi, transie de froid toute la nuit. Elle détestait avoir froid, et encore moins s'extirper de ses draps en pensant aux corvées qui l'attendaient. Elle regrettait ses domestiques pour cela. Elle oublia ces pensées. Après tout, elle devait montrer ses capacités à sa famille ingrate.

Serviette autour de la taille, cheveux enrubanné dans une serviette bleu, elle alla ouvrir son frigo afin de prendre une boisson fraîche. Elle hésita quelques instant entre une bière et un jus multivitaminé. Elle regarda l'horloge. Il était dix heures, trop tôt pour une bière. A regret, elle prit le jus et ferma le frigo. Elle s'installa dans son salon puis alluma la télévision. Elle ouvrit la canette puis zappa. Encore une chaîne de vente télévisée. Elle détestait ça. Elle changea encore puis tomba sur un Drama relatant l'histoire d'un jeune homme d'ancienne famille qui luttait contre les anciens préceptes et la modernité. Elle sirota son jus tranquillement.

Son bain lui avait remit les idées en place. Elle avait oublié ses cauchemars et ses mauvais souvenirs. Elle se détestait pour ses faiblesses. Sa tête résonnait. Elle avait mal. Qu'avait elle encore pu boire la veille ? Elle passa la tête derrière le mur et regarda le tas de bouteille qui jonchait sur sa table. Trop curieuse, elle se leva et soupira en voyant les différents alcool qu'elle avait pu ingurgiter. Le plus étonnant c'était qu'elle n'en avait aucun souvenir. Le trou noir. Elle souffla, reprit une grande gorgée puis entra dans son couloir dans l'intention d'aller à l'étage, dans ses penderies, afin de se vêtir. Mais l'on sonna.
Surprise, la jeune gérante resta muette et immobile. Peut être le facteur ? Elle alla ouvrir la porte, en serviette. Mais son visage ses décomposa quand elle découvrit l'importune qui avait oser sonner à sa porte.

" Le train à destination de *!?*/;* est arrivée, veuillez descendre. "

Misaki sursauta en entendant ce message. Elle se frotta les yeux en baillant. Cela faisait environ quatre heures qu'elle était assise dans ce train, et l'envie de se dégourdir les jambes se faisaient vraiment sentir. Mais d'abord, il lui fallait réussir à retirer sa montagne de bagage du train, et à en sortir sans en éventrer la moitié au passage. Lorsqu'elle eut enfin réussi, elle se plaça, face au challenge de pouvoir passer entre les passagers. Un, deux trois : Elle intercepta une gamine à qui elle offrit un bonbon à la carotte avant de pousser une la mémé de devant et de sortir de ce maudit train. Enfin, Misaki put se délier les jambes avec bonheur. Mais ce n'était pas fini, il lui fallait encore sortir de la gare, trouver un taxi pour l'emmener et surtout, trouver sa colocation. Oui, parce que sa colocataire, bien qu'elle ait l'air d'être une jeune femme très sympathique, avait très gentiment oublié de lui donner le numero de sa maison, et donc, bah Misaki se retrouvait comme une conne. Déjà que ce fut la galère pour sortir de la gare, en plus les agents parlaient tous un drôle d'argot. Quand elle trouva la sortie, elle fut accueilli par une magnifique pluie qui ne manqua pas de gâcher son moral. Trouver un taxi ne fut pas une affaire facile : Qui aurait envie de prendre une montagne de valise Hystérique ? Misaki fut donc forcée de se mettre au milieu de la route pour intercepter un Taxi Papy qui se trompe de route pas moins de quatre fois avant de trouver la bonne rue. Et là, voilà THE challenge de la journée : Quelle maison ? Elle avait du en voir une photo, mais ce soir là elle devait aussi être complètement Cabane-Sous-Chien... Quand on dit que boire c'est cool, et bah voilà, la prochaine fois que vous prendrez nue cuite, vous penserez à la situation de la pauvre Misaki !! Cette dernière se dirigée vers la première maison où elle sonna immédiatement. Lorsque la porte s'entrouvrit, Misaki fit un charmant sourire et :

- Bonjour, je cherche la maison de Fuuk...

- VOUS ! VOUS ÊTES L'INGRATE QUI A OSE DE ME POUSSER DANS LE TRAIN !!

- Oh Oh... Je sens que ça va chier...

Puis là, Méga Mamie sortit de sa poche une baguette de pain maléfique et là... Ce fut le drame. Imagiez une jeune prof courant dans la rue en hurlant, poursuivit par une mémé criant comme une mémé, armée d'une méga baguette de pain. Puis finalement, Misaki se cacha dans une benne à ordure et attendit... Même lorsqu'elle pris un milkshake à la Carotte, elle resta stoïque. Mieux valait prendre un milkshake plutôt que de revoir Mémé. Quand ce fut fini, elle sortit de sa benne et se dirigea vers une autre maison, ayant eu le temps dans sa benne de s'enlever carrément tout le Milkshake. Elle remis bien en plaça sa veste, essuya ses mains calleuses sur son pantalon et remis ses cheveux. Et là... Le même hurlement, elle se retourna, Mamie était là ! De plus belle, elles coururent en criant. Là, la solution apparut, la factrice devant une porte, venait de sonner à une porte, qui allait tout juste s'ouvrir. Alors, là, dans une vitesse fulgurant, le professeur sauta et MÉGA KICK dans la tronche de la factrice, pour finalement apparaitre à la porte devant la jeune femme brune et en serviette. Misaki shoota dans la chaussure de la factrice qui trainait encore là, tandis que sa propriétaire faisait la carpette le long de la maison.. Puis le hurlement ce fit de nouveau entendre : MÉMÉ ! Elle poussa la femme en serviette et claque la porte en ce mettant dos à cette dernière, évitant ainsi à Mamie de défoncer la porte. elle adressa un charmant sourire à l'autre.

- Bonjour M'dame. Je suis Misaki Ayusawa, et je suis pourchassée par une mémé depuis plus de deux heures.... Et toi tu as une sacrée Gueule de Bois... Enchantée

Elle papillona des yeux. Ce qu'elle venait de voir était tout à fait inimaginable. La pauvre factrice était à terre, poussant des gémissements pitoyables, tandis que l'inconnue avait pénétré sa demeure. Elle referma la porte directement et poussa Fuuko plus à l'intérieur. Elle débita d'une traite le fait qu'elle se prénommait Misaki Ayusawa et qu'elle était pourchasser par une infame Mémé. Ok... Reprenons depuis le début.

Fuuko sentit sa propre haleine, afin de voir si elle sentait tant l'alcool pour être découverte aussi rapidement. Non, aucun signe d'alcool. Elle croisa les bras et arqua un sourcil, soucieuse. Non, ce nom lui disait quelque chose. Elle le répéta inlassablement dans sa tête. Voilà ! Elle la remettait enfin. C'est sa colocataire. Enfin nouvelle. Fuuko resta stoïque devant la panique de l'intruse. Elle était étrange, drôle d'une certaine façon.

La jeune femme la dépassa, sans se soucier d'elle, ouvrit la porte en grand, jambe écartées, et toisa du regard l'affreuse voisine sur-âgée qui était en train de tabasser la factrice. La pauvre n'avait rien à voir la dedans et la voilà embarqué. Elle aussi d'une certaine façon. Elle soupira et donna un immense coup de pied à la vieille qui lui accentuait sa migraine puis aida la factrice à se relever.

" Espèce de vieille folle ! Arrêtez donc d'aggresser les gens de la sorte !"

La grand mère menaça avec sa baguette. D'un geste rapide, la gérante du salon brandit son téléphone portable et composa un numéro.

" Allons, la police ? Oui, j'ai ici devant moi une voisine importune qui me menace, après avoir "légèrement" estropier une noble citoyenne qui remplissait son devoir..."

La vieille se décomposa et fila tout en jurant qu'elle se vengerait. Fuuko haussa les épaules et referma sa porte. Bon maintenant, elle devait régler le problème Ayusawa.

Elle croisa les bras, afin de retenir un peu plus sa serviette et lui fit signe d'entrer. Sans s'encombrer des formalités et de la politesse, elle s'installa en s'avachant dans son sofa.

"Installes toi ! Après tout, ici sera ton chez toi. Tu as soif, il y a de quoi boire dans le frigo et des verres trainent sur l'évier."

Elle avait reprit sa boisson au passage et en but une gorgée. Elle défit sa serviette de ses cheveux et fixa la nouvelle venue qui s'installait.

"Alors, Ayusawa, c'est ca ? Bien, donc comme je te l'ai dit, ici c'est chez toi. Mais je tiens à ce nous soyons sur la même longueur d'onde. Je paye la plus grande partie du loyer mais en contre partie je ne ferais aucune tâches ménagères."

Elle reprit une gorgée puis attendit une quelconque réaction de la demoiselle.

Misaki resta là, collée au mur, regardant sa nouvelle colocataire apprendre les bonnes manières à Mamie qui venait de finir de décomposer la factrice aux vêtements en lambeau qui quant à elle était entrain de fuir le quartier en courant, et en boitant, se secouant dans tous les sens pour enlever les miettes de pain de ses cheveux. Ce qui fut extraordinaire, ce fut le magnifique Kick Fuuko ! Quand tout fut fini, Cette dernière claqua-la porte et revint s'asseoir sur le canapé l'invitant, ou plutôt, l'obligeant à venir la rejoindre. Ce que fit immédiatement Misaki, de peur de devenir la proie de cet étrange animal qui lui servait de colocataire. Et même lorsqu'elle lui parla de la boisson, elle s'exécuta... Enfin, elles étaient toutes les deux sur le canapé, l'une sirotant son Jus de Fruit, l'autre un verre d'eau... Mais, c'est quand Fuuko repris la parole que cela se gâta. Misaki, ayant une quantité considerable d'eau dans sa bouche, recracha tout aussi net... C'était un " discours de bienvenue " assez clair, bref & net. Mais le professeur n'avait pas l'intention de ne devenir que la bonne de service, elle qui était d'un caractère assez noble & fière.

- Euh... Les Taches Ménagères.... Moi ?... T'as pas autre chose de mieux ?!! Genre je sais pas moi... Sortir le Chien !.... Mais euh... Y'a pas de chien, d'ailleurs ça te chante d'adopter un chien ? 8D Mais nous en parlerons plus tard. Mais euh... Moi, tâche Ménagères, tu vois, ça fait moche côte à côte !! M'enfin.. Je doute qu'avec mon salaire je puisse payer la totalité de mon loyer... Donc j'suis bloquée hein... T_T... Bon bah j'vais commencer par nettoyer ça...

Misaki se leva, ce vieil air de déception ancrée à son visage, en se dirigeant vers la cuisine, pour choper une serviette et commencer à faire le ménage. Elle qui avait tant espérait que ce soit la méga fête, la super entente, le bon filing et tout ça quoi, bah c'était raté. Cette fille était carrément obsolète bien que légèrement alcoolique au vu des dizaines de bouteilles s'entassant dans la cuisine. Si seulement elle avait su, elle serait carrément devenu médecin, mais à ce moment là, elle aurait pris une maison seule et payer une bonne pour faire le boulot à sa place. Misaki ramassa ensuite ses valises d'un air digne et fier, puis se dirigée vers ce qui lui servirai de chambre. Avant de se rendre compte que c'était la salle de bain... Donc elle fit demi-tour et entra dans une chambre vide, correspondant totalement à la photo. Elle déposa avec violence ses sacs sur le lit, et repartit dans le salon, avec un verre à nouveau plein.

- Dis mois... Y'a des Bus qui passe par ici ? 8D