Un établissement peut-il vieillir ? [ Tsurane ♥]

Comme quoi, un an plus tard, tout change. Le temps, l'ambiance, la nature. Nouveaux bâtiments, d'autres modifiés, disparus. La tête contre la vitre du taxi prenait la peine de tout regarder. Le ciel gris ne rendait aucun éclat à cette ville qui était si merveilleuse aux rayons du soleil. Tout était fade, tout était triste. Ses yeux se fermèrent, le temps d'oublier où elle était. Simplement pour penser, vaguer ailleurs. Le conducteur avait bien prit en cause ses propos, se demandant tout de même ce qu'elle pourrait faire dans une église dans un tel temps. Sa tête bougeait, sans qu'elle ne montre un réel signe de vie. La seule chose qu'elle eut penser à faire en arrivant au Japon c'est se défaire de ses bagages. Elle était fatiguée de son voyage en avion. Au diable cette envie de dormir..Celle de retourner dans ce lieux battait chaque envie existante sur la terre. Si ce n'est celui de pouvoir le recroiser. La solution de regarder dans l'internet n'était-elle pas mieux ? Il y avait tant d'élève... Des jours, des semaines auraient pu s'écouler sans qu'elle ne revoit l'un de ses traits de visage. Aller dans l'église, est-ce mieux ? Aucunement. Était-il encore au Japon ? S'il y serait, pourquoi viendrait-il faire un tour ici. Il l'a oublié... C'est certain. Des pensés qui la démoralisent. Des images. Elle ne se souciait pas qu'en se moment, elle venant de s'endormir. Jusqu'à sentir une main contre son épaule.

Elle était arrivée. Son regard endormie s'étaient levé à travers la porte ouverte pour apercevoir l'église. Ce n'était pas celle que tout le monde allait ... C'était celle abandonnée. Ce genre d'église qui en ressemblait à une de l'intérieur , mais de l'extérieur ressemblait plus à un petit bâtiment avec une croix et un clocher. Le clocher rouillé. Des herbes grimpaient contre le mur. La dernière fois qu'elle était venue, c'était plus entretenue. La ville se peuplait, on ne se souciait plus des vieilles choses à l'écart de la ville animée. Tiens, elle n'avait même pas remarqué qu'il commençait à pleuvoir et que le vieil homme avait une mine inquiète, ne voyant plus la jeune fille réagir. Pourtant ses grands yeux ouverts laissant apercevoir un surplus de larmes, alors qu'à l'intérieur, elle préférait comparer l'an passé à celui d'aujourd'hui. Une main cacha sa vie, laissant brûler le plus beau bâtiment de ses souvenirs. Elle redressa la tête en souriant au chauffeur et sortis de l'automobile. Sa main chercha dans son sac à main son porte-monnaie et sortie l'argent comptant avec un surplus et lui donna en s'inclinant. Mary-Anne le vit entré, avant de partir. La pluie lui tombait alors sur la tête. Ses cheveux bleu foncé s'aplatirent alors plus qu'ils ne l'étaient déjà. Son chemisier blanc avait tôt fait de venir transparent. Heureusement son corset noir lui couvrant la poitrine empêchait toute vue de chose trop osée. La tête basse, elle se dirigea vers l'église.

La main sur la poignée se tira assez fortement vers elle sans difficulté. L'église abandonnée semblait avoir vieillit plus vite que l'adolescente qui n'avait pas beaucoup changer. Si ce n'est que de sa grandeur et de ses mensurations. Elle n'a jamais cherché à changer. La seule chose qu'elle aimerait modifier, c'est sa compagnie. Elle en veut une au Japon absolument. S'il arrive qu'elle le recroise par miracle et qu'elle doit à nouveau partir. ? Non... Non... Il ne faut pas y penser ! L'eau de la pluie lui coulait contre les joues. En fait non, ce n'est pas le cas. C'est ses propres larmes. Alors qu'elle referma du mieux qu'elle pouvait la porte derrière elle. L'intérieur restait toujours aussi magnifique. Comme si une personne venait tout nettoyer et continuer d'allumer les chandelles à l'intérieur. C'était illuminé, comme toujours. Ses pas se trainèrent au sol, regardant tout ce qui se trouvait. Là , rien n'a changer. À l'avant, un petit bol transparent. S'approchant , elle y remarqua les plumes. Légèrement jaunis. Ça restait que c'était...Ses plumes. Elle en prit une dans ses mains , la fixant du mieux qu'elle pouvait. Mary-Anne ferma fortement les yeux et les ouvrit en se laissant tomber au sol, à genoux. Elle espaca ses pieds pour poser au sol en faisant tourner la base de la plume entre ses doigts.

- Tsurane...