Audrey Uchika [Terminé]

Le Commencement . Nom : Mon nom est Uchika, tout comme mon père (ce qui est tout à fait normal, puisque logiquement, quand on nait, on porte le nom de notre père). Prénom : Mon prénom complet est Audréanne, mais je préfère qu'on me nomme Audrey. En fait, toutes personnes ne me connaissant pas personnellement pensent que mon vrai prénom est Audrey. Surnom : Puisque qu'Audréanne est mon vrai prénom, on peut dire qu'Audrey est mon surnom. Âge : Quand j'ai mis les pieds dans cet internat pour la première fois, j'avais quinze ans. Ce fût la plus année que j'eus à cet endroit, puisqu'à l'âge de seize ans, j'eus ma blessure et mon père m'obligea à rencontrer chez moi. Ce qui fait qu'en ce moment, j'ai dix-sept ans. Sexe : Question idiote à laquelle je n'ai pas besoin de répondre... Sexualité : J'étais et je suis toujours bisexuelle. À comparer d'autres personnes, je n'ai aucune préférence pour un sexe en particulier. J'aime autant les femmes que les hommes, il n'y a aucune différence à mes yeux. Métier : Si être étudiante est un métier, alors j'en est bel et bien un. Par ailleurs, avant que je parte, j'avais un boulot à la crémerie. J'aimerais bien y retravailler, mais j'ignore si je vais pouvoir.

L'Histoire

Tout texte à une introduction. Que celui-ci parle de chats, de musiques ou d'Adolf Hitler, il doit y avoir une introduction. Ici, puisque je parle de ma naissance jusqu'à aujourd'hui, je devrais commencer par un truc ayant un rapport avec ma vie. Quelques personnes commencent par donner un résumé du texte, ce qui est selon moi une grosse erreur. Faire cela est totalement stupide, puisque que le lecteur sait maintenant la trame principale du texte et qu'il en connait les points importants. C'est pour cela que j'aime bien commencer avec des phrases floues, ne disant rien sur ma vie. Ici, je vais parler de neige, car franchement, qui n'aime pas l'hiver ? Nous pouvons faire ce que ne voulons ! Des forts, des bonshommes, des batailles, etc. Bien entendu, viens avec cela le froid, les bas de laines et le rhume, mais ce ne sont que de petits détails insignifiants qui ne viennent point gâcher le plaisir (sauf peut-être le rhume). Je suis choyée et fière d'être née cette saison, plus précisément le quatorze décembre, à Victoria, au Canada. Eh oui, je suis une canadienne qui est maintenant au Japon. Ne vous posez pas de questions, vous allez tout comprendre plus tard. Je suis né sous le nom d'Audréanne Uchika. Je préfère me faire appeler Audrey, puisque c'est plus court et que c'est bien mieux comme cela. En fait, j'ai un nom francophone parce que ma mère est une francophone. Elle venait du Québec et avait dû déménager en Colombie-Britannique pour le travail. Elle a a ensuite rencontré mon père d'origine japonaise et ils ont fait un enfant, moi.

Mes parents et moi vivions une vie de rêve. Rien ni personne ne nous mettait des bâtons dans les roues, nous étions une famille parfaite. Mon père m'avait appris le japonais, ma mère, le français et je parlais à l'extérieur l'anglais. Mon père m'appris aussi le piano tendit que ma mère m'appris à lire bien avant que j'aille à l'école. J'adore la lecture, tout comme le piano. Il me faut toujours un bon livre sur moi, sinon je ne sais pas quoi faire. Tout comme pour la musique. S'il n'y a pas de piano à l'école où je vais, je commence à pleurer. Mes parents m'apprirent aussi à me renseigner sur plusieurs sujets comme l'art, l'actualité, la politique et la musique en général. J'étais qu'à la petite école et je connaissais déjà Liszt, Mozart et Chopin (en passant Beethoven, Wagner et compagnie). J'idolâtrais déjà Friedrich, De Vinci et Monet. Je me souviens que toute mon enfance, les professeurs se battaient pour m'avoir dans leur classe. J'étais l'un des meilleurs élèves de l'école, tout le monde me connaissait comme tel. Pour beaucoup, j'étais parfaite, ce qui est faux. Pour finir, ce qui est bien en enfance, c'est que personne ne t'insulte puisque tu es plus intelligent. Je pouvais rester moi-même et avoir plusieurs amis. J'étais reconnu pour aller voir ceux qui étaient rejetés des autres et pour leur demander s'ils ne voulaient pas jouer avec moi. J'étais très sympathique et charismatique. Bien entendu, je n'ai point perdu ces deux qualités, seulement que je suis bien plus timide qu'auparavant.

Ma meilleure amie se nommait Alice. Encore aujourd'hui, on peut dire que c'est ma meilleure amie, malgré que je ne la voit plus du tout. Nous communiquons grâce à l'ordinateur, c'est tout. J'aimerais bien la revoir, entendre son souffle, sentir la chaleur de sa peau. Mais c'est impossible. Enfin, pour continuer, Alice était d'origine française, ce qui fait qu'elle eut beaucoup de difficultés à parler anglais correctement. Puisque j'étais la seule qui parlait français correctement, je fus la seule amie qu'elle eut pendant longtemps. Ensemble, nous nous amusions comme des fous. Je passais quasiment plus de temps avec elle que mes parents ! C'est aussi grâce à elle que je ressentis pour la première fois le sentiment d'être amoureux. Je me souviens très bien de cette soirée où je l'embrassais tendrement, lui disant que j'étais amoureuse d'elle. Alice, qui était plutôt déboussolée, me disant ensuite qu'elle ne voulait pas de moi en tant que copine, mais seulement en tant qu'amie. Je la comprenais parfaitement. Même moi, dans ces années-là, je trouvais cela bizarre que je puisse tomber amoureuse d'une autre personne de mon sexe et qu'en même temps, je ressente des sentiments envers les garçons. C'était quelque chose de flous, quelques choses d'étrange pour moi. Je ne croyais pas être normale, je pensais que j'étais folle. Toutes ces pensées se dissipèrent tout de même l'année de mes treize ans. Qu'est-ce qui s'était passé d'important, cette année-là ? Rien de moins que la mort de ma mère.

C'était une belle journée d'automne, qui se déroulait comme toutes les autres journées d'automnes. Ma journée s'était bien déroulée, tout comme celle de mes deux parents. Rien n'annonçait le terrible accident qui allait se dérouler en fin de journée. Je vous explique. Ma mère vint me chercher à la fin de la journée, comme d'habitude. Je m'assise sur la banquette arrière et commençai à parler de ma journée à mère. J'avais fait-ci, j'avais fait-ça. Pendant que nous parlions, nous nous rendîmes point compte qu'une voiture nous fonçai tout droit dessus. Le choc fût mortel pour ma mère, pas pour moi. Sauf une petite cicatrice (toujours présente) le haut de mon sein droit, je n'avais rien. Ces images repassent en boucle dans ma tête sans arrêt. Voir sa mère mourir devant ses yeux, c'est... c'est horrible. Après cet accident, j'arrêtais pour ainsi dire de parler. Je me renfermais encore plus dans mes livres, je devins quelqu'un de très solitaire. La seule personne que je continuais à voir était Alice, mais je m'amusais beaucoup moins qu'avant. J'étais marqué à tout jamais. Tout comme mon père, qui me trouvait très courageuse de réussir à garder ces sentiments en moi. Encore aujourd'hui, j'ai honte de moi-même. Si nous n'avions pas parlé, nous aurions pu voir le chauffeur et réussir à se tasser juste à temps. Peut-être que ma mère ne serait pas morte. Ma mère est morte par ma faute. Je ne l'ai jamais dit à personne, préférant garder cette rancoeur pour moi-même. Après quelques mois remplis de tristesse, mon père décidai de déménager au Japon, plus rien ne le retenant au Canada. Malgré que mon nouveau pays était magnifique, je ne me fis aucun ami. J'étais la solitaire de l'école, celle qui ne parlait point. C'est alors qu'à l'âge de quinze ans, mon père crut bon que je me devais d'aller à un lycée dans une autre ville, pour me changer les idées. C'est à cet endroit que je fis l'amour pour la première fois et que je rencontrai mon premier vrai amour, Matsuta.

C'était un amour secret, un amour plutôt impossible même. Car il avait dix ans de plus que moi était un professeur. Moi, j'étais une élève. Mais nous avions tant de points communs, tant de similitudes dans nos goûts et notre façon d'agir. L'amour n'a pas d'âge. Dommage que nous ne pouvions point le montrer aux autres, que nous devions nous rencontrer secrètement. Je l'aime. Je l'aime toujours, mais il m'a sûrement oublié depuis tout ce temps. Enfin, chaque fois que j'étais avec lui, c'est comme si j'avais tout oublié, comme si j'étais de nouveau retombée dans l'enfance. Puis l'année se termina et mon père m'invita à passer l'été avec lui. Il était déjà malade cette année-là, mais il ne savait point qu'il allait mourir l'année suivante. Je ne fis pas grand-chose durant ces vacances, sauf penser à Matsuta. J'avais très hâte de le revoir, de ressentir ses lèvres sur les miennes. L'été se termina ensuite et je revins dans cette ville où se trouvait le lycée. Savez-vous ce qui se passa dès le premier jour ? Je me fis frapper, par une voiture. Heureusement, je ne suis pas morte, mais je fus grièvement blessé à la jambe gauche. On m'amena directement à l'hôpital où je vis pour la dernière fois mon amour. Et oui, pour la dernière fois...

Après mon accident, ma vie devint un ramassis d'événements tragiques et malheureux. Tout cela à commencer par mon père, qui m'obligea à aller habiter chez lui puisqu'il s'inquiétait à mon sujet. Il disait que la ville dans laquelle se trouvait le pensionnat était trop dangereuse, qu'elle me rappellerait de mauvais souvenirs (ce qui était complètement faux). Je fus séparé de tous mes amis, sans même que je puisse leurs dirent au revoir (mon père disant que c'était inutile). La dernière fois que je vis Matsuta fût donc à l'hôpital, comme j'ai précisé plus haut. J'allais maintenant dans une nouvelle école, que je détestais pour deux raisons. Premièrement parce que la bibliothèque ressemblait plus à un placard à balais et deuxièmement parce que je ne connaissais personne et que personne ne s'intéressait à moi puisque j'étais bonne à l'école (c'est stupide, je sais). De plus - quand je ne connais personne - je vais habituellement à la bibliothèque lire un bon bouquin, mais là je ne pouvais pas, il n'y avait rien à lire ! J'aurais bien voulu appeler Matsuta, pour qu'il vienne me chercher ou je-ne-sais-quoi, mais mon père refusait que je passe un coup de fil à qui que ce soit. J'étais vraiment désespérée...

Vous vous souvenez sûrement de la maladie de mon père, dont j'ai parlé un peu plus haut. Et bien, mon père finit par succomber à celle-ci. J'étais désormais seule au monde, une orpheline parmi tant d'autres. Matsuta devait penser que je l'avais abandonné. Il a dû se faire une nouvelle vie, avec quelqu'un d'autre. Il devait m'en vouloir de l'avoir abandonné sans dire un mot. C'est alors qu'on décida de m'envoyer encore une fois dans la ville qui me plaisait le plus au monde, dans la ville où tout ce que je chérissais encore se trouvait. Mon premier objectif lors de mon arrivée : tout expliquer à Matsuta, lui dire la vérité.