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 Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]

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Shiori Kosake

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MessageSujet: Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]   Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou] Icon_minitimeMer 28 Juil - 22:54

Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée.
Shiori Kosake ft. Miyuri Sanou.
L'ennui est une des choses les plus terribles qui soient. Non seulement car il témoigne d'un manque de préoccupation effarent, mais aussi parce qu'il exténue davantage qu'on ne peut bien l'être déjà, encore plus soporifique qu'un long laïus interminable sur la discipline et la syntaxe hiérarchique d'un établissement respectable. L'ennui, c'est mortel, impitoyable ; par son meurtre navrant de la joie, de l'enthousiasme et du rayonnement agayant, il engendre le pire des mines dépressives ainsi que des paroles fastidieuses, ne laissant comme résultat qu'une carcasse insipide sans vie.

Le même genre dicours en question - qui s'apparentait à description barbante des règles, mais qui se différenciait par son enseignement du français au lieu d'un système dont les lois sont les mêmes que partout ailleurs - se déroulait depuis bien trop longtemps déjà pour Shiori, qui, nonchalemment assise sur sa chaise, peinait à ne pas sauter à pieds joints dans les bras ouverts et accueillants de Morphée. Ses grands yeux azures étaient rivés sur l'horloge qui tournait horriblement lentement et dont les « tic » et les « tac » résonnaient sans fin avant de passer aux prochains, amplifiant l'accablement de la jeune fille qui ne désirait que sortir de cette classe. Étant donné que le cours de cette journée-là n'était qu'un récapitulatif pour le prochain examen qui aurait lieu, Shiori ne voyait pas pourquoi elle y prêterait une quelconque attention. C'est vrai, après tout ; ne les faisait-il pas prendre des notes toujours et encore qu'il nous faudrait de réviser pour étudier ? Cette heure supplémentaire (qui aurait été un somnifère tactile à dose extrêment forte si elle avait été palpable) était des plus inutiles et faisait perdre le temps précieux des étudiants.

C'est avec une joie incommensurable que Shiori bondit hors de sa chaise au son de la cloche retentissante, prenant grossièrement ses cahiers pour quitter la pièce en trombe. Un grand sourire soulagé étira les fines lèvres de la jeune fille tandis qu'elle traversait à grandes enjambées les couloirs bondés dans le seul but de rejoindre sa chambre et se laisser choir sur son lit douillet. Lorsque chose fut faite et que ses cartables furent bêtement jetés sur le sol, il n'a pas fallu bien long pour qu'elle sombre dans un sommeil lourd, mais court.
✖✖✖
Shiori ouvrit brusquement les yeux au noir, dans un silence absolu.

Rien d'apparent ne l'avait éveillée ; ni l'horreur appeurante d'un cauchemard, ni le bruit indiscret et tapageur de sa compagne de chambre, ni la morsure sanglante du froid. Rien.

Dans un soupir agacé, Shiori se retourna sur le flanc gauche, refermant ainsi ses mirettes bleues afin de retrouver le réconfort du monde des rêves. Elle resta ainsi un long moment, pleinement réveillée, à froncer les sourcils d'un air de mécontentement. Au bout de plusieurs longues minutes, soulignant un échec flagrant, la jeune fille rejeta brutalement les draps sur le côté, s'asseyant sur le rebord du lit en frottant son visage pâlot. Évidemment qu'elle n'avait pas le droit de dormir, pourquoi la laisserait-on en paix ? C'était inconcevable ! Il fallait qu'elle soit réveillée 24h/24 ! Quelle honte qu'elle est pu, en fait, réussir à s'endormir !

L'étudiante se leva en un élan, conservant une mimique sarcastique et irritée, avant de se diriger vers le porte-manteau de la pièce. Sa camarade dormait à poings fermés, la piquant du dard invisible et haineux de la jalousie, et la jeune fille de 17 ans ne pu s'empêcher de lui tirer effrontément la langue, bien que l'autre n'en fut nullement consciente. Ce faisant, elle glissa une veste sur ses frêles épaules et sortit de la chambre, prenant bien soin d'emporter les clés avec elle.

L'insomniaque déambula lentement dans les couloirs, ses cheveux d'ébène en bataille, effleurant de temps à autres les murs du bout des doigts pour se diriger avec un peu plus de facilité. Ce n'était pas la première fois que Shiori était prise d'une violente crise d'agrypnie ; au moins deux ou trois soirs par semaine, depuis qu'elle était arrivée à cette école, elle se voyait incapable de dormir et sortait en pleine nuit pour explorer les corridors itératifs de l'établissement scolaire. Cette fois, elle n'avait pas envie de ces décors renfermés. Elle n'avait pas envie de revoir les tableaux mornes ou les listes d'examens interminables ou encore les publicités mensongères siégeant inexpressivement sur les murs de l'édifice. Ça, non.

La jeune fille descendit les escaliers quatre à quatre, avant de se dirgier, tout bonnement, vers la sortie arrière de l'école. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Shiori était dehors, marchant dans l'herbe humide du très frais matin qui venait tout juste d'être entamé et qui ne s'illuminerait que plusieurs heures plus tard. Elle poussa un nouveau soupir après avoir atteint la cours extérieure, embrassant le large terrain du regard. Il faut dire que c'était la première fois qu'elle venait à cet endroit et que ce n'était pas pour rien qu'elle n'y avait jamais mis les pieds ; tout aussi ordinaire que le baillement de quelqu'un qui vient de se lever, il n'était pas digne d'un quelconque intérêt, grand ou minime.

Shiori enfonça ses mains dans ses poches tout en serrant sa veste contre son corps frigorifiée avant de monter dans des estrades miniatures ; de larges bandes de métal superposées qui pouvait accueillir une trentaine de personnes tout au plus. Elle s'asseya sur la plus élevée et leva les yeux au ciel pour contempler le ciel dégagé et étoilé dans un mutisme complet, loin de se douter que sa solitude se verrait troublée par une autre présence.
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Miyuri Sanou

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MessageSujet: Re: Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]   Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou] Icon_minitimeJeu 29 Juil - 10:04

    Miyuri fixait le plafond qui sous les rayons de la lune avait une couleur légèrement argenté. Elle soupira se retournant maintenant face au mur, le panorama étant encore plus ennuyeux elle se releva et s'assit sur le bord de son lit la tête dans les mains. C'est pas possible... Elle n'y arriverait pas, elle ne pourra pas s'endormir. Elle se releva d'un bond, pris son violon et sortir dans le couloir prenant bien soin de fermer la porte à clé et en marchant sur la pointe des pieds.
    La nuit l'école était vide, du moins on en avait l'impression parce que les chambres grouillaient d'étudiants endormis ou bien ils étaient partis en ville profiter de la vie nocturne, des boîtes, des bars, des cinémas et peut-être même des restaurants. Ce soir Miyuri n'était pas d'humeur à sortir et pourtant elle n'était pas non plus d'humeur à dormir. Elle avait trop de pensées qui fusaient dans sa tête, et souvent une question qui revenait en boucle "Pourquoi je n'arrive pas à dormir?!". Elle ne pouvait pas s'empêcher à ses parents, à sa mère qui lorsqu'elle jouait devant un public attirait toute l'attention même de ceux qui s'endormaient au début du concert, ceux qui avaient été forcé de venir. Elle était si radieuse, elle jouait avec tant d'émotion Miyuri ne pouvait pas s'empêcher de sourire en permanence comme fascinée par son jeux. Elle se remémora aussi quelques souvenirs de son père qui rentrait toujours le sourire aux lèvres heureux de retrouver sa famille et qui le soir racontait des histoires sur la technologie et blabla, en général Miyuri comprenait la moitié de ce qu'il racontazit entre tous ces mots scientifiques et tordus, elle aimait beaucoup son père mais préférait de loin la musique...
    Miyuri soupira face à cet élan de nostalgie qui venait de la submerger, peut-être qu'elle avait besoin de jouer pour évacuer cette peine qui s'était de nouveau emparé d'elle, un peine lourde, son coeur lourd, impuissant, à ce moment elle avait l'impression qu'elle allait s'écrouler et laisser couler ses larmes interminablement... Pourquoi elle... Pourquoi ses parents?

    Elle descendit les escaliers tout doucement ne pouvant s'empêcher de faire une grimace à chaque grincement d'une marche trop usée, elle n'avait pas envie de se faire intercepter par une éducatrice ou soit! Elle voulait pour le moment être seule, la peine chez elle pouvait virer à la colère d'une façon plutôt effrayante, elle devenait alors glaciale sans aucune raison et en général cela faisait fuir ceux qui la rencontraient.
    Elle fut soulagée lorsqu'elle sortit enfin du bâtiment sentant le contact de l'air frais contre sa peau, elle avait même l'impression de sentir la caresse des rayons lumineux contre sa joue, comme si une main invisible lui caressait les cheveux, elle releva les yeux, elle sentait les larmes lui piquer les yeux. Elle secoua la tête et d'un rapide coup de manche elle retira la petite larme qui venait de s'échapper de son lit. Elle s'avança vers... En fait elle n'en savait rien, elle avait oublié le plan dans sa chambre. Elle soupira. Quelle idiote! Elle se tapa gentiment la tête, puis soupira, bon ça ne devrait pas être si difficile de trouver un endroit calme pour jouer.
    Petit à petit elle s'avança vers des endroits inconnus, peu préoccupée par le retour, en effet, elle n'était pas sure de retrouver le chemin dans l'autre sens. Dans un premier temps elle se contenta de contourner l'école, lorsque le chemin devenait inaccessible elle s'arrêtait, faisait demi-tour et prenait un autre chemin. Elle ressemblait plutôt à un cadavre qui traversait la nuit, on aurait pu la confondre à un fantôme face à son teint pâle, ses yeux malheureux et ses cheveux légèrement ébouriffé, peu coiffés qui retombaient en cascade dans son dos, quelques mèches rebelles pendaient face à son visage peu illuminé. Finalement elle décida de s'éloigner de l'école au lieu de la contourner et lorsqu'elle, finalement, trouva un par terre d'herbe plus ou moins propre, elle s'affala à terre, doucement elle prit une longue inspiration et releva son regard vers le ciel illuminé de limiers de petites étoiles toutes aussi resplendissantes les unes que les autres. Toujours assise, elle prit le violon et le déposa sur son épaule et colla son menton contre l'instrument. Tout doucement elle commença à jouer, non pas quelque chose de classique, non pas une chanson joyeuse et enthousiaste, une musique calme et envoutante, comme si elle invitait la lune et les étoiles dans une valse lente. Elle ferma les yeux se laissant emporter, laissant les émotions se mêler à la musique, elle sentait la peine, la douleur qui s'en émanait de la musique comme une couteau qu'on vous remuait dans la plaie, comme une lente noyade. Elle se laissait bercer par la musique, tout doucement laissant son côté sinistre disparaitre sous les cordes du violon. Elle se sentait maintenant en parfaite harmonie avec la musique et sentait que la lune l'observait aspirant la douleur de la musique et finalement elle se sentait petit à petit mieux et libre.

    Lorsqu'elle finalement déposa le violon, doucement, à terre elle prit une longue inspiration et sourit, elle se sentait largement mieux, largement plus libre. Elle jeta un coup d'oeil à la lune, et aux étoiles, sentant son reflet sur son visage, de nouveau elle ferma les yeux... C'est à ce moment là qu'elle perçut une autre inspiration, un autre souffle. Elle sursauta et se retourna. Elle n'était pas seule?!
    Légèrement honteuse, peu habituée à ce qu'on la voit jouer de la musique aussi triste, elle se releva d'un bond, sentant son visage s'empourprer, sentant sa large gène, elle aurait pu au moins vérifier! Elle était tellement entrainée dans son malheur qu'elle n'avait même pas remarquer une autre présence, de plus elle lui tournait le dos! Non mais! Elle se sentait gênée d'avoir jouer une musique aussi lourde et de l'avoir niée qu'elle commença à balbutier.

    - « Oh... Na... Navrée je ne t'avais pas vue... Euh. Tu... Tu ne dormais pas? »

    Quelle ridicule question! Elle soupira, de tout de façon maintenant c'était fait... Elle tenta de sourire malgré elle.

    - « Désolée de t'avoir embêtée si c'est le cas... »


[Pas terrible... HUM! XD Mais bon euh si tu aime la musique classique (peu apprécie mais bon moi j'aime beaucoup x]) il y a un beau morceau de violon => ici à écouter Smile ]
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Shiori Kosake

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MessageSujet: Re: Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]   Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou] Icon_minitimeJeu 29 Juil - 20:38

Shiori n'avait jamais compris pourquoi on s'effarouchait tant à comprendre les forces de la nature. Neutroniciens, astronomes, paléocologues, géologues, hydrobiologistes, météorologues, botanistes, glaciologues... une longue liste interminable dans laquelle métiers et passions se mêlent et se confondent. Et tout ça pour quoi ? Pour saisir quelque chose qui dépasse de loin leur compréhension, qui ne les comblera jamais. Ils ont beau chercher, trouver, approndir, jamais ils ne sauront entièrement de quoi cette Terre, cet univers est fait et c'est en affirmant qu'ils détiennent ces connaissances qu'ils trahissent leur incompétence et de ce fait, leur présomption. Après tout, ne dit-on pas que les ignorants proclâment tout savoir et que les connaisseurs prennent conscience du fait qu'en fait ils ne savent rien ?

Non, ça, elle ne le comprenait pas. Ce qui intéressait cette jeune fille était d'abord et avant tout le comportement humain. Décourvir les faiblesses, les forces, les envies et les dégoûts d'une personne était tout ce qu'il y avait de plus distrayant, sans compter que les hypothèses avancées pouvaient être vérifiées sans problème ; on n'a qu'à piquer là où on croit qu'il ne faut pas - du moins, si on fait preuve d'un peu de bon sens - et hop ! le tour est joué. Fière manipulatrice qu'elle était, Shiori s'amusait nettement plus à décrypter les facettes - cachées ou non - d'une personne plutôt que de tenter de découvrir les secrets des étoiles, des planètes, des profondeurs de la Terre et de toutes ces merdes inintéressantes.

La jeune étudiante poussa un profond soupir, s'arrachant de ses pensées comme ses yeux s'arrachaient de la contemplation du ciel étoilé. Elle était coincée dans cet état où la fatigue était assez présente pour lui donner l'affreuse envie tortueuse de dormir, mais où l'éveil était trop insistant pour lui en donner l'occasion. Ce genre d'état second, elle le vivait beaucoup trop à son goût et depuis un long moment déjà la jeune fille avait songé à utiliser les cachets magiques des somnifères. Non pas qu'elle apprécia ce genre de médication, mais lorsqu'on ne peut profiter d'un sommeil réparateur juste avant la session d'examens, il fallait bien faire quelque chose.

Un bruissement attira l'attention de Shiori tandis qu'elle retirait sa veste pour s'en servir de couverture. La jeune fille arqua les sourcils, scrutant l'obsurité de la nuit afin d'en identifier l'auteur, puis finit par hausser les épaules en songeant que ce n'était probablement qu'un animal noctambule qui passait par là. Pour infirmer ses dires, une silhouette humaine, dont le galbe sinueux n'appartenait sans aucun doute à la gente féminine, se détacha de l'opacité des ténèbres, manquant de faire faire une crise cardiaque à la pauvre Shiori, qui ne s'attendait surtout pas à voir tout autre être humain dehors à cette heure avancée. Tandis que son coeur battait la chamade, l'ombre en question, caressée par les faibles lueurs de la lune qui trahissaient sa présence, se laissa choir au sol, ne l'ayant même pas remarqué.

Shiori entrouvrit la bouche dans la ferme intention de lui demander qui elle était, mais la referma aussitôt lorsqu'elle entendit une douce mélodie s'élever dans les profondeurs de la nuit. L'étudiante écarquilla les yeux, ne s'étant nullement préparée à cette soudaine musique, et se redressa sur son banc pour essayer de mieux discerner la mystérieuse violonniste en question. Shiori tâta le métal froid du bout des doigts afin de mieux de diriger, descendant des précautionneusement estrades le plus silencieusement possible, grimaçant à chaque grincement que ses pas et son poids causaient. Une fois par terre, elle s'avança lentement vers l'inconnue, dans un état de léthargie, un peu comme le cobra se laisse séduire et envoûter par le punji du charmeur de serpents.

À la fois curieuse et fascinée, Shiori resta un long moment derrière elle, à jouir de l'hymne musicale de l'inconnue qui jouait harmonieusement, glissant suavement ses émotions à travers les notes captivantes de son instrument. La jeune fille avait rarement été témoin d'une telle musique charismatique et moins encore subjugée par celle-ci. Il faut dire, d'ailleurs, que son tempérament glaciale l'en avait souvent empêché...

Lorsque la symphonie cessa, l'étudiante se surprise à regretter son interruption, mordillant sa lèvre inférieure. Elle ne dit cependant rien pour trahir sa présence, jaugeant la masse noirâtre qu'elle avait peine à distinguer. Celle-ci déposa son violon au sol et leva la tête vers le ciel, contemplant sûrement de la même façon le ciel que Shiori l'avait fait plus tôt. C'est à ce moment-là qu'elle remarqua enfin la présence de la jeune fille qui se tenait tout près d'elle, se releva promptement, clairement surprise par la « nouvelle » présence qu'elle venait tout juste de remarquer. Elle balbutia quelques excuses et lui posa une question dont la réponse était plus qu'évidente, mais qui parvient tout de même à ses oreilles dans une impassibilité effarente :

« Non. »

L'inconnue soupira et rajouta, sûrement embarrassée par le fait qu'elle ait été entendue :

« Désolée de t'avoir embêtée si c'est le cas... »

Shiori haussa les épaules, passant ses fins doigts dans ses cheveux d'ébène.

« C'est pas le cas. »

Il est vrai que la jeune fille ne semblait pas particulièrement bavarde, mais c'était dans sa nature d'analyser plutôt que de parler. Non pas qu'elle n'en n'ait pas eu envie, mais elle ne s'exprimait que lorsque c'était nécessaire, afin de semer la discorde dans les relations humaines et sociales pour son simple plaisir personnel. Pour l'instant, l'envie de déplaire à l'inconnue ne s'était pas éveillée en elle et suite à sa charmante prestation, il était dur de croire qu'elle finirait par le faire.

« Tu joues depuis longtemps ? »
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MessageSujet: Re: Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]   Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou] Icon_minitimeVen 30 Juil - 10:10

    Miuyuri fixait la jeune fille qui se trouvait devant elle, toujours légèrement surprise de sa présence et à la fois embarrassée.
    Elle a l'habitude de jouer devant un large public, elle avait l'habitude des concerts, des concours, de ces jurys qui vous fixent scrupuleusement qui sont prêt à vous détruire pour la moindre petite erreur musicale, à chaque petite toux, à chaque petit chuchotement, à chaque fois elle pouvait sentir son pouls qui s'accélérait et pourtant il ne fallait pas le transmettre dans la musique car il suffisait de ressentir le stress, de le faire jaillir dans la musique pour qu'une fausse note apparaisse et alors vous vous retrouviez classée parmi les derniers et ceci malgré l'effort du début. Devant un public elle jouait toujours avec une certaine émotion, une musique sans émotions était comme un voilier sans voile, il manque quelque chose pour que cela vous emporte au loin. Elle le savait mais cette émotion lourde qu'elle laissait échapper lorsqu'elle était déprimée elle n'en avait pas l'habitude de la faire partager, au contraire elle préférait être seule, c'était un peu comme avoir son propre journal intime, à la fois elle décrivait ce qu'elle ressentait mais après elle se sentait mieux et soulagée et lorsqu'elle fermait le livre, lorsqu'elle déposait le violon elle se sentait nouvelle. Elle pouvait alors retourner près de ses amis et jouer la comédie. Mais là c'était plus délicat, c'est comme si elle avait ouvert son journal intime à cette inconnue, elle se sentait mal à l'aise vis à vis cela.

    Maintenant il était vrai que la plupart des jeunes ne savait pas décrire les sentiments qui en ressortaient, peut-être était-ce le cas? Elle n'aimerait vraiment pas devoir expliquer toute cette lourdeur dans la musique, elle n'en avait pas envie. Elle n'était pas le genre de fille qui accordait sa confiance comme cela à n'importe qui. Pas ce genre de fille qui déboulait sa vie et rigolant toutes les deux minutes, rigolant à un tel point qu'on se demande si elle même n'est pas désespérée de sa vie? Elle était plutôt renfermée à ce niveau là. Elle haïssait les questions qui concernait son passé, elle les évitait à tout prix, elle faisait en sorte que la question ne revienne plus et pourtant combien de fois n'a-t-elle pas du affronter les « C'est vrai que tes parents sont morts? Je suis désolée... » ou bien « Ou sont tes parents? », « Qui t'as donc appris à jouer si bien! », « Tes parents ne viendront pas? ». Elle était encore comme une enfant à ce niveau là rejetant ces remarques, elle essayait d'y répondre mais en général cela se limitait à un « oui » ou « non » puis elle disparaissait.

    « Tu joues depuis longtemps? »

    Miyuri releva son regard vers la jeune fille, c'est vrai qu'elle était jolie, c'est vrai que son regard illuminé par les étoiles la rendait radieuse, mais pas seulement, ces cheveux d'un noir d'encre et reflétaient légèrement les rayons argentés de la lune. Miyuri sentit quelque chose lui remonter dans la gorge... Depuis combien de temps jouait-elle? Trop longtemps, beaucoup trop longtemps... Mais elle voulait continuer, continuer être toujours plus forte, elle voulait atteindre le niveau de celle qu'elle avait toujours admirée.

    Elle releva son regard doucement, vers les étoiles, comme tentant de chercher une réponse. Elle était beaucoup trop émotionnelle. Elle inspira un long moment.

    - « Oui... »

    Si la jeune fille n'était pas des plus bavarde, elle l'était encore moins lorsqu'il s'agissait de ce sujet. Pourtant elle continua.

    - « Depuis très longtemps, depuis que je suis toute petite. »

    Elle ferma les yeux se rappelant de sa mère qui lui tendait pour la première fois le violon, un souvenir qui n'arrivait pas à s'effacer.

    Elle baissa le regard puis se tourna vers la jeune fille, forçant un sourire.

    - « Cela fait longtemps que tu étais là? »

    Elle eu un petit rire assez forcé.

    - « Tu m'a surprise... Je me croyais seule en réalité. Cette musique as du te paraitre plutôt sinistre? J'ai été un peu lourde à ce niveau là...  »

    Elle tentait d'engager une conversation pour oublier tout le reste, de nouveau cette réaction de rejet de la conversation sur le passé. Enfin c'était plus fort qu'elle. Elle s'accroupit, prit délicatement son violon et le déposa dans son étui, puis referma la boite avant de finalement se relever.

    - « Enfin je vois que je ne suis pas la seule à ne pas pouvoir dormir. On a de la chance... Il fait vraiment beau et les étoiles sont magnifiques. »

    Tout en continuant sa comédie elle tentait de changer désespérément de changer conversation tout en essayant d'avoir l'air naturelle. Elle rejeta délicatement une mèche qui s'était maladroitement placée devant ses yeux.
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Shiori Kosake

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MessageSujet: Re: Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]   Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou] Icon_minitimeVen 30 Juil - 20:21

Shiori cessa de parler aussi net qu'elle avait commencé. Ses yeux azures prenaient en compte le peu qu'elle pouvait distinguer l'apparence de son interlocutrice grâce à l'astre lunaire qui siégeait en roi dans le ciel, physique a qui à coup sûr était tout aussi frêle que la flamme vascillante d'une bougie qui tire à sa fin ou encore tout autant fragile que la vie d'un funambule du haut de son mince fil de fer. Elle n'était d'ailleurs pas très grande, semblablement à Shiori qui se révélait être plus menue que la moyenne, et par ce simple attrait ne s'attisait qu'un air encore plus délicat, voire adorable et attendrissant. Quant à ses cheveux - qui tombaient en cascade sur ses épaules sveltes -, la jeune étudiante était incapable de discerner leur couleur, mais se doutait bien qu'ils étaient d'une couleur un peu plus opaque, soit brun ou noir.

Plongée dans son analyse physiologique, la jeune fille n'entendit qu'à peine la réponse de l'inconnue, beaucoup trop occupée à la toiser - et ce, sans la moindre trace d'une quelconque gêne - de la tête aux pieds. Elle y prêta tout de même une attention modeste, sachant très bien que cette réplique en question lui en dirait davantage sur la violonniste qui se dressait en face d'elle, sans pour autant émettre un commentaire ou chercher à en savoir davantage. Le fait qu'elle jouait depuis qu'elle n'était qu'une simple gamine haute comme trois pommes en disait long sur son présent talent, qui avait clairement été travaillé - du moins, au yeux de Shiori -.

L'inconnue ne développa également pas sur le sujet et opta plutôt pour un changement flagrant de conversation :

« Cela fait longtemps que tu étais là? »

L'inconnue gloussa d'un rire jaune, qui sonnait tout aussi faux aux oreilles de Shiori que sa musique avait été vraie. Pourquoi faire semblant de s'amuser lorsque ce n'est en rien le cas, au risque de paraître hypocrite ? Si elle ne voulait pas parler de son aptitude ou bien de la façon dont elle l'a acquis, elle n'avait qu'à lui en faire part. L'étudiante aux mirettes saphir la fixa sans l'ombre d'un sourire, les mains plongées dans les poches de sa veste, tout aussi impassible et inerte que les murs incolores et immaculés d'un hôpital. Son flegme en question pouvait paraître en lui-même assez imposant, voire intimidant, mais la jeune fille n'était pas trop du genre à s'en soucier pour l'instant, bien qu'elle ne voulait pas faire fuir la violonniste.

« Depuis le début. »

Elle n'avait effectivement pas raté une miette du spectacle sonore en question, dont elle avait savouré la consistance du début à la fin. Les notes s'étaient enchâssées les unes à la suite des autres en une cohérence remarquable, sinon parfaite, pour former une mélodie on ne peut plus charmante malgré ses tons hypocondriaques et dépressifs, voire lugubres. C'est d'ailleurs sur ce point que l'inconnue la questionna par la suite, comme quoi les pensées divergent toujours un peu dans le même sens.

« Qu'importe puisque c'était sincère. »

Sur ce, suite au léger sous-entendu, Shiori conserva son mutisme propre aux cadavres - hochant simplement suite à son commentaire sur le ciel dégagé - et s'avança vers la jeune fille afin de saisir la mèche de ses cheveux qu'elle venait de replacer entre ses fins doigts, effleurant sa joue au passage. Pendant un court instant elle la tâtonna, fixant silencieusement la profondeur de ses iris, puis finit par esquisser un simple sourire en coin amusé et narquois. Par le biais de ce simple contact tactile - qu'elle n'avait pu réprimer, beaucoup trop tentée à toucher la poupée de porcelaine - et ostensible, elle comptait bien fasciner la jeune fille comme la jeune fille l'avait fascinée car ce n'était en aucun doute une chose qu'elle n'aimait faire sans retour, bien qu'elle n'eut pas les mêmes talents d'artiste, si la manipulation en question n'était pas un art.

Elle se tourna ensuite les talons pour s'asseoir à nouveau dans les estrades, sur le banc métallique le moins surélevé cette fois. Le froid de la matière se propageant le long de ses cuisses qu'elle ignora simplement, les yeux rivés sur son interlocutrice qu'elle invita d'ailleurs d'un signe de la main à prendre place à côté d'elle.

Shiori n'était pas une fille stupide. Du tout. Elle savait parfaitement que si cette musique dépressive avait paru si sincère, c'était simplement car elle provenait directement des émotions de son propriétaire. Ceux qui jouaient sans coeur ne transmettaient qu'une mélodie fade, sans intérêt et monotone ; Shiori avait beau ne pas s'y connaître plus qu'un autre en matière de musique, elle n'en n'était pas pour autant quelqu'un qui ne savait l'apprécier. Sans quoi, cette jeune fille en avait lourd sur les épaules - ou du moins le percevait de cette manière -, et était étrangement pudique quant au partage de ce genre de sentiments. Il fallait vraiment être le dernier des imbéciles pour ne pas le remarquer, compte tenu de sa réaction embarrassée lorsqu'elle eut remarqué la présence de Shiori, qui n'avait bougé que pour se rapprocher d'elle. Qui plus est, sa soudaine bonne humeur ou gaieté artificielle était tout ce qu'il y avait de plus navrant à voir, mais la jeune fille s'abstiendrait de tout commentaire.

« Les génis ont toujours leur folie propre à eux. Philip Kindred Dick, Ada Lovelace, Arthur Rimbaud, Atonin Artaud, tous avaient des caractéristiques qui sortaient des sentiers battus par leur habileté née de leur délire. »

La jeune fille s'interrompit un instant, puis repris, toujours aussi calmement :

« ...C'est quoi ta folie ? »

La question en soi était un compliment et n'exigeait aucune réponse, mais puisque Shiori n'était pas du genre à flatter l'alter-égo des gens - du moins, pas sincèrement, puisqu'elle était impitoyablement fallicieuse et n'hésitait pas à susurrer mille et une flatteries d'une voix suave pour s'approprier la confiance d'autrui et, du même coup, combler ses désirs égocentriques - elle s'y prenait de manière un peu plus originale que la normale, mêlant l'aliénation au talent. Si cette fille ne savait réfléchir qu'un tantinet, elle n'aurait aucune peine à comprendre ses propos.
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Miyuri Sanou

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Lion Chèvre
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MessageSujet: Re: Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou]   Les insomniaques ne se rejoignent qu'une fois la nuit tombée. [PV Miyuri Sanou] Icon_minitimeDim 1 Aoû - 18:33

    Miyuri se sentait de plus en plus mal à l'aise. Elle ne savait pas expliquer sa réaction, soit c'était le fait d'avoir été si surprise par la présence de cette inconnue ou son regard froid gardant sa grande neutralité. Elle avait presque l'impression de l'ennuyer. Ah! Elle tentait de reprendre son sérieux. Elle essayait de paraître naturelle, mais plus son cinéma continuait plus elle avait l'impression de creuser sa propre tombe. Elle n'avait juste pas envie de retomber dans ce sentiment sombre. C'est vrai elle pensait toujours que fuir a travers la musique était la meilleure solution.
    La fille avait été là depuis le début, elle avait du voir son arrivée, elle avait du la voir se laisser tomber à terre, désespérée comme une enfant à qui on venait d'annoncer la mort de ses parents. C'était en effet le sentiment qu'elle avait à chaque fois, à chaque fois qu'elle y pensait, elle avait juste l'impression qu'on venait de lui annoncer la mort de ses parents. Elle ne comprenait pas pourquoi une telle cicatrice n'arrivait pas à se refermer, pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas vivre heureuse sans se soucier du passé, l'oublier. Non elle aurait juste l'impression de manquer de respect envers ses parents. Cette lourde peine qu'elle émanait à travers les cordes du violon était comme un chant pour eux, juste leur rappeler qu'elle ne les oubliait pas. Pourtant elle aurait été persuadé que ses parents auraient préféré la voir heureuse, sourire, juste être comme les autres jeunes filles de son âge plutôt que de se renfermer sur elle-même, pourtant ce serait leur fermer la porte ce serait leur dire définitivement adieu, Miyuri n'arrivait pas à se faire cette idée là, elle avait beaucoup trop de mal, elle ne pouvait pas, elle leur avait déjà dit adieu une fois... Pourquoi lui faire subir une deuxième fois cette torture?

    « Sincère » Elle trouvait la musique sincère. Miyuri haussa légèrement les sourcils face à ces mots l'arrachant de ses pensées. Cette fille n'était pas parmi ces jeunes qui étaient des musiques à rompre vous oreilles oubliant le fond de la musique. Non la jeune musicienne étaient persuadée que cette fille savait distinguer les parfaits rats d'académie qui se fixait uniquement sur les notes, sur les rythmes, à qui on ne pouvait rien reprocher si ce n'est que ce vide... Un vide qu'exprimait la musique, sans cœur, sans fond, sans histoire, juste des phrases sans sens. Miyuri arrivait à les distinguer comme la plupart des musiciens, généralement ceux là ne faisaient jamais long feu et étaient plus forcés par les parents que menés par leur propre cœur.

    Le cœur de la musique. Sa mère lui répétait souvent cela, l'histoire, elle lui disait d'imaginer une histoire à chaque musique comme cela ça rendra la musique d'autant plus belle, il y avait une morale derrière chaque musique selon elle. Miyuri étant petite croyait sa mère folle ne comprenant pas comment de simples notes pouvaient raconter une histoire. Ce n'est que lorsqu'elle joua pour la première fois un long morceau qu'elle finalement compris, un morceau qui lui fit gagner son premier concours.

    Miyuri qui venait de replacer sa mèche sursauta quand la jeune fille lui frôla délicatement la joue, ses doigts étaient glacés ce qui la fit frissonner. Elle cligna des yeux légèrement surprise. Elle remarqua à ce moment là qu'elles avaient plus ou moins la même taille, Miyuri était légèrement plus grande de peut-être deux centimètre due à ses origines européenne. Elle fixa un long instant ses yeux, muette et surprise. Elle eut un petit sourire avant de finalement dégager ses doigts et tourner les talons.
    Elle ne réagit pas à ce contact qu'elle considérait d'étrange. La jeune fille au cheveux d'encre alla s'asseoir sur les estrades et maintenant la fixait l'invita à s'installer à côté d'elle par un simple geste de la main. Miyuri légèrement déstabilisée, prit son violon et s'avança vers la jeune fille avant de s'asseoir sur le banc froid.

    « Les génis ont toujours leur folie propre à eux. Philip Kindred Dick, Ada Lovelace, Arthur Rimbaud, Atonin Artaud, tous avaient des caractéristiques qui sortaient des sentiers battus par leur habileté née de leur délire...C'est quoi ta folie ? »

    Elle ne daigna même pas l'observer à ce moment là, elle ne fit que relever le regard vers les étoiles et ferma un instant les yeux et sourit, pour une quelconque raison elle se sentait rassurée.

    - « Dois-je comprendre que je suis folle? »

    Elle eut un sourire en coin, amusée par sa propre remarque. Par cette remarque elle comprenait que cela ne servirait à rien de jouer la comédie. Ses yeux fixaient avec une certaine intensité le ciel étoilé et la lune mère resplendissante au milieu de ce champs de fleurs jaunes. Sa folie? Ses émotions, sa propre histoire... Oui c'est surement ce qu'elle aurait du répondre, ce qu'elle aurait pu répondre, mais elle ne rajouta rien à cela.

    - «Aimes-tu la musique classique? »

    Elle baissa son regard vers la jeune fille, les yeux toujours aussi émotionnels, un sourire triste aux lèvres mais sincère, tout comme sa musique, elle n'était pas dupe, elle l'avait bien vu sa comédie.
    La jeune musicienne releva alors son regard vers le ciel.

    - « Pour moi... Elle raconte à chaque une histoire impressionnante. »

    Elle se tut, elle fera les yeux et sourit au ciel. De loin on avait l'impression qu'elle était perdue dans ses rêves.

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