Une brebis égarée, un loup affamé! PV [Tessy]

Gunther sillonnait les tortueux sentiers d'une immense forêt, à califourchon sur un engin motorisé de 125 centimètres cubes, à une vitesse constante avoisinant les soixante-dix kilomètres heures. Le scooter naviguait avec une aisance étonnante entre les troncs d'arbre qui parsemés le sinueux chemin qui conduisait l'adolescent toujours plus en aval, dans des profondeurs encore inexplorée par le jeune routard. Un bruit de pétarade accompagnait le deux roues qui filait à la vitesse du vent. L'innocence de la situation et le cadre idyllique de cette virée matinale plantait néanmoins un décor trompeur et pervers, en totale inadéquation avec les aspirations du garnement sans protections. Depuis, quelques semaines, il venait de monter un business à vocation essentiellement lucrative mais parfaitement illégale. En effet, il touchait au commerce du sexe et avait apprit par le bouches-à-oreilles, qui fait légion dans ce genre de professions, que des prostituées squattaient les bas-fonds de la forêt. Là-bas, elles assouviraient selon la croyance populaire les déesirs les plus pervers et glauque de la communauté nippone. L'adolescent s'en allait ainsi s'enquérir de la situation et profiter de l'abondance de ses travailleurs pour en recueillir quelques unes dans son réseau de proxénétisme naissant. Arriviste et opportuniste, le jeune homme comptait bien ne pas repartir bredouille. On comptait sur lui, il n'était pas seul dans cette affaire là! Au détour d'un buisson, il entrevit une fille courant à travers bois. Gunther écrasa l'accélérateur qui cracha une puissance certaine de son pot d'échappement aux bruits inhabituels, laissant penser qu'il avait été trafiqué. Il n'était plus qu'à quelques mètres de la jeune fille qu'il arracha du sol d'une main puis l'installa avec force à l'arrière. Cette intervention lui fit perdre le contrôle du véhicule qui échoua par chance dans un fourrée fort bien garnie qui amortit la chute.

-Crrrrraaaaaac!

Quand Tessy s'était levée se matin, elle avait regardé le ciel. Il faisait plus ou moins beau, et la jeune fille avait décidé que c'était le jour idéal pour une promenade. L'étudiante avait une sainte horreur des endroits grouillant de monde et avait donc opté pour une ballade dans les bois. Tessy devait être bizarre pour se sentir en sécurité dans les bois, après tout? C'était l'endroit mauvais dans tous les contes de fée... Mais la jeune fille avait apprit à ses dépends que la vie était loin d'être une belle histoire... Et cela dès son plus jeune age.

Après avoir prit le bus qui, à sa plus grande chance était vide, Tessy arriva à l'orée du bois, et décida de suivre le sentier qui longeait la lisière du grand bois et une partie plus sombre et plus ombragée. Ici, personne ne la dérangerait. Après à peine quelques secondes de marche, la jeune fille entendit un bruit de moteur qui se rapprochait et elle courut vers le bois pour s'abriter. Tout alla très vite.

La pression contre elle et la sensation de chute.

Quand Tessy ouvrit les yeux, une seconde après, elle était en califourchon sur un deux roues et un garçon surement aussi agé qu'elle. Sa jambe était coincée sous l'engin mais par chance, elle ne le faisait pas souffrir. Mais qu'avait fait ce type? Il aurait pu la tuer! La jeune étudiante essayait, en vain, de soulever le lourd véhicule.

L'engin motorisé gisait entre les branches du buisson, légèrement penché sur le côtés. L'adolescent restait inanimé, son corps contusionné en plusieurs endroits s'affaissait sur le guidon laissant pendre avec désinvolture ses mains dans le vide. Le bermuda bleu aux striures blanches qu'il portait s'était déchiré ça et là, dévoilant quelques coupures superficielles. Alors que Gunther émergeait lentement de son inconscience, il percevait quelques secousses. Le scooter était malmené par la jeune fille que le garnement avait installé à l'arrière de son deux roues, à l'insu de cette dernière, quelques secondes avant la chute. Il apparut promptement que la passagère rencontrait un problème, son pied était pris au piège sous le motocycle. Le jeune homme s'extirpa du buisson avec une grande difficulté, leva les mains au ciel en contemplant les dégâts faits à son scooter. Enfin, après avoir poussé quelques jurons, il daigna s'intéresser au sort de la demoiselle toujours coincée avec un air paniqué qui refusait de quitter son visage. C'était la première fois qu'il l'apercevait de face, elle avait des cheveux blonds, plutôt long, et des yeux bleus. « Bonne pioche », semblait-il. « Qui es-tu? Tu es étudiante? Qu'est ce que tu fais ici? ». L'adolescent préféra laisser la jeune demoiselle coincée au cas où elle tenterait de s'échapper.

La jeune fille déclina son identité sans rouspéter, sans tentative de rébellion. L'adolescent perçut néanmoins une tonalité qui confinait à la supplication, révélant une attitude victimaire. Devait-il nécessairement se positionnait comme bourreau? En tout cas, c'est la conséquence qui en résultait. La demoiselle lui demanda ce qu'il attendait d'elle, quels étaient ses projets avec la jeune fille. Le garnement lui exposa clairement ses motivations sans aucunes retenues. Il lui expliqua qu'il était venue dans cette forêt dans le but de trouver des prostituées afin d'alimenter son réseau de proxénétisme. « Du business en somme!» Conclut-il avec un sourire amer. « Visiblement, tu n'étais pas au courant que ce genre de pratique qui sont monnaie courante dans les alentours. Peut-être serais-tu intéresser de travailler pour moi. Nous serions de véritable partenaire et tu t'enrichirais rapidement. Tu as besoin d'un certain capital pour parachever tes études. Je peux te soutenir et t'aider à l'obtenir.  La décision te revient au bout du compte mais je tiens à souligner que refuser pourrait me pousser à abuser de la situation qui se présente à moi ». En effet, Tessy avait toujours une jambe bloquée sous le cyclomoteur. Parfaitement vulnérable. Entretemps, il avait ignoré complètement et sciemment la demande qu'avait formulé son interlocutrice sur la possibilité qu'il la sorte du bourbier dans lequel elle se trouvait. « Je me soignerais en temps utile » répliqua-t-il à sa dernière remarque.

le spectacle pitoyable qui s'offrait au jeune homme le plongeait dans une passivité étonnante. La jeune femme venait de se soustraire du cyclomoteur non sans aggraver son état physique. Sa cheville captif émit un craquement plus qu'inquiétant. Des larmes baignèrent rapidement son visage qui ne se résuma plus qu'à un flot ininterrompu de pleurs. Puis, éplorée, l'étudiante lui demanda s'il garantirait sa sécurité dans la cas d'une réponse positive au poste qu'il lui proposait. Gunther émergea lentement de ses pensées et inclina lentement la tête en un acquiescement succinct. Le garnement toisait Tessy avec condescendance, évaluant la sincérité dont elle pouvait faire preuve pour éviter une situation fâcheuse. « Je te donne ma parole qui si tu prends le job, je ne te ferais aucun mal. Alors acceptes-tu le marché ? » Et il accompagna sa demande d’une main salvatrice pour l’aider à se relever.

Tessy réfléchissait au dilemme qui lui avait été soumis, perdue dans ses pensées. Oscillant entre les deux choix possibles, elle restait plongée dans un mutisme inextricable que le silence ambiant accentuait pour sûre. Allait-elle prendre la décision raisonnable consistant à accepter d'intégrer le réseau du proxénète ou allait-elle préférait faire-valoir sa fierté et, de fait, encourir tout les risques qui en découlaient? Si elle adhérait à la proposition de Gunther, ils évolueraient dans une relation de employeur à employé ce qui signifierait que Tessy serait placée sous son égide. Dans le cas opposé, le jeune homme se verrait dans l'obligation de sévir jusqu'à ce qu'elle se plie aux exigences du plan premier. Alors que lui-même s'ingéniait à fantasmer d'une réponse positive, il ressentit une chaleur au creux de sa main. La paume de sa main s'enivrait de la douceur de l'épiderme de Tessy pendant que le garnement la relevait avec précaution. Maladroite, frêle et secouée; l'étudiante chavira aussitôt sur ses deux pieds et se rattrapa instinctivement sur Gunther. Le jeune homme, surpris, ouvrit des yeux ronds en sentant l'une des cuisses de la demoiselle tout contre son entrejambe. Les deux protagonistes étaient mal à l'aise même si le proxénète se retint de rougir contrairement à la jeune fille qui profita de cet instant pour accepter le marché.*Quoi, si facilement!* pensa Gunther stupéfait. Tessy se trouvait tout contre lui, c'était plutôt gênant comme situation. « Je ne te ferais aucun mal, je te le répète. Mais je doute de ta bonne foi dans cette réponse, n'ai je pas raison de m'en soucier? ». Soudain, elle le lâcha et tomba à la renverse entraînant le garnement de son sillage à la surprise de ce dernier. Heureusement que ses habits étaient déjà déchiré. Et là, la position devenait réellement cocasse! Gunther se trouvait allongé à même le sol surplombée par Tessy à quatre-pattes, sa jupe légèrement relevée. Le jeune homme fixa les iris azurs qui se trouvaient au dessus de lui avec intensité, comme s'il voulait lire dans ses pensées. Les prunelles des deux individus en arriver presque à se confondre dans un regard électrique. L'adolescent lui apposa délicatement un main à l'endroit où la jupe s'était relevé à mi chemin entre la hanche et les fesses. Son autre main vint se loger dans le creux de son cou, à hauteur de la nuque, sous son épais voile de cheveux couleur or. Gunther n'était pas violent ou brute, désirant savoir si sa compagne en avait l'envie. En même temps, le désir naissait et pouvait prendre le dessus sur son sang-froid, sa maîtrise de lui même. Il releva finalement la tête et se mit à lui embrasser langoureusement le cou.

Lorsque le contact se fit entre les lèvres gourmandes du jeune homme et l'épiderme de sa partenaire, cette dernière émit un gémissement qui n'était pas destiné à marquer sa satisfaction. Elle s'empressa d'ailleurs de faire glisser un message à l'oreille du tortionnaire, provoquant au passage un nouveau contact entre les torses des deux individus. Gunther pouvait deviner les courbes lascives des seins de mademoiselle rien qu'au rapprochement qui réveillait son sens tactile. « Non je,,, Ne veux pas,,, Vous avez promis. », minauda l'adolescente, visiblement apeurée. Elle détourna d'ailleurs le regard ce qui manifestait un désir de sa part de rompre la connexion émotionnelle que le garnement tentait de mettre en place. Maintenant, là voilà qui s'asseyait sur le jeune homme dans un effort vain pour que sa jupe puisse recouvrir une partie de ses fesses comme initialement. Mais c'est l'effet inverse qui se déroulait, Gunther était émoustillait de la position et des remous que la demoiselle faisait sur son corps. « J'accepte... Ayez confiance! » s'enquit-elle, maladroite. Le jeune homme lui répondit « Vu le nombre d'hommes avec qui tu seras amené à entretenir des rapports sexuels, cela ne devrait pas te déplaire que je puisse vérifier comment tu fais ton travail. » Et, accompagnant le geste à la parole, Gunther embrassa fougueusement l'adolescente sur le cou; relevant sa jupe par la même occasion. Il avait glissé son autre main au creux du dos de son employée pour l'attirer contre lui avec virilité.